CGT

Se connecter

Le directeur des services fiscaux a fait appel aux forces de l’ordre pour permettre la reprise du travail des non-grévistes

« Tout s’est passé très tranquillement, sans incident. Reprendre le travail dans ces conditions, dommage pour les non-grévistes ! On ne leur en veut pas, mais on ne voudrait pas être dans leur peau ».

Commentaires aigres-doux des grévistes des impôts alors que les policiers, requis par le directeur départemental des services fiscaux, viennent de faire une haie d’honneur aux non-grévistes de l’Hôtel des Impôts de la rue de Slovénie à Poitiers. Un Hôtel occupé depuis une quinzaine de jours par le personnel en grève et parfaitement bien gardé, jusqu’à ce lundi 9 heures, par un solide « piquet » de militants.

« Notre objectif n’est pas de mettre un frein à la grève, soulignait hier un responsable de la direction des services fiscaux. Il s’agit avant tout de rétablir la liberté d’accès à l’Hôtel des impôts de Poitiers, pour ceux qui veulent travailler, comme pour les contribuables qui désirent prendre contact avec nos services ».

Tout s’est passé en quelques minutes du côté de la petite porte de service à l’arrière de l’Hôtel des Impôts. La porte principale ayant été cadenassée par les grévistes.

Le commissaire Nicolas est arrivé avec une dizaine de policiers en tenue et a demandé gentiment aux grévistes de laisser passer les agents désireux de reprendre le travail.

« Certes le droit au travail existe, mais le droit de grève aussi, s’insurgeait hier matin l’un des responsables du mouvement. Cette intervention policière est une manière d’ignorer notre droit. Si nous faisons grève, c'est d’abord pour obliger le ministre à négocier. Surtout qu’ici à l'Hôtel des Impôts notre mouvement est incontestablement majoritaire. Seulement 70 agents sur 220 ont repris le travail ce matin ».

Les policiers ne se sont pas imposés qu’une bonne demi-heure avant de rentrer au commissariat, aussi tranquillement qu’ils étaient venus. Le personnel gréviste a donc pu se réunir en assemblée générale à l’intérieur de l’Hôtel des Impôts.

Une nouvelle fois, après « avoir refusé catégoriquement » les dernières propositions du ministre, ils ont décidé la reconduction de la grève à la quasi unanimité.

Photo : Les policiers et les grévistes des impôts