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Au cours des déambulations de son week-end châtelleraudais, Mme Edith Cresson, ministre des Affaires européennes a été « marquée » - comme on dirait en sport - par les grévistes des Finances. Des manifestants venus des Deux-Sèvres et de l’Indre-et-Loire avaient grossi l’effectif de ceux de la Vienne pour le porter à 200 environ, tous syndicats confondus nous a-t-on précisé non sans faire remarquer que Mme Cresson a eu le privilège du nombre, compte tenu de la nécessité de répartir les effectifs pour maintenir partout la pression.

Elle a donc été saluée dans son Hôtel de ville par un cortège hérissé de drapeaux, de banderoles et de slogans dans le style « Béré des sous... on gagnera, etc. » Quinze délégués représentant trois départements et autres organisations syndicales ont été reçus dans son bureau et lui ont fait part de leurs doléances en la priant instamment d’intervenir en faisant observer que, contrairement aux déclarations de M. Bérégovoy, jeudi, à Paris, toutes les portes, de l'Elysée, de Matignon et de Bercy se sont fermées. Avec ironie, ils lui ont demandé si le conseil des ministres qui ignorait leur mouvement il y a un mois en avait pris connaissance depuis.

Quelques instants plus tard, alors qu’elle arrivait sous joyeuse escorte à la SFENA pour inaugurer une exposition, une militante lui remettait quinze cartes d'électeurs pour lui signifier qu’entre la solidarité gouvernementale et l'électorat, le moment était peut-être venu de choisir...

Photo : Deux cents manifestants ont « marqué » Edith Cresson hier à Châtellerault