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Avec 125 nouveaux licenciements annoncés, l’effectif devrait tomber à moins de 500 employés

SAFT : 124 nouvelles suppressions d’emplois ! La nouvelle est tombée hier de la bouche des délégués CGT de l’entreprise. Elle avait été précédemment annoncée au personnel lors d’une réunion du comité d’entreprise, vendredi dernier.

C’est donc un nouveau plan social qui entre en vigueur à la SAFT-Poitiers, le nouvel effectif devant se stabiliser à 485 personnes.

Le 12 octobre, il y a un peu plus d’un mois, nous écrivions (« SAFT : la pile face à l’an 2000 ») : « Loin aussi l’époque où travaillaient à la pile plus de 1.000 personnes. Aujourd’hui, explique le nouveau directeur - M. Sylvio Font - nous sommes environ 600. La mutation a été profonde puisque d’une production où on comptait en centaines de millions d’exemplaires - les piles alcalines grand public – nous sommes passés à une série de produits spécialisés et fabriqués en petite ou moyenne série ».

Après cette nouvelle annonce de suppressions d’emplois, on comprendra que la restructuration a été vraiment profonde ! En 1985 en effet, la cession du secteur piles grand public avait provoqué, petit à petit, le départ d’environ 400 personnes. Depuis, les services de recherche, très importants à Poitiers (une cinquantaine d’ingénieurs et de techniciens), s’ils ont contribué à faire de la SAFT Poitiers un établissement de pointe, sont évidemment bien loin d’avoir jugulé l’hémorragie de personnel.

De son côté, le syndicat CGT de l’entreprise ne se prive pas de mettre en avant le fait que SAFT fait une large publicité autour de ses nouvelles techniques qui aboutissent à l’élaboration de produits de haut niveau, tandis que les effectifs fondent à vue d’œil !

« Sait-on que son personnel est parmi les plus mal payés des entreprises de taille comparable de la Vienne ? De plus, l’emploi s’y dégrade d'année en année ».

Pour le syndicat CGT de la SAFT, « la politique de casse orchestrée par la direction, avec la bénédiction des pouvoirs publics, doit cesser. Il n’est plus concevable de voir des productions s’arrêter, de voir que la politique de sous-traitance prend une part croissante tant dans les services que dans la production, que l’on s’oriente chaque jour un peu plus vers des produits militaires, alors que le marché civil de l’énergie portable croît de jour en jour avec l’évolution des technologies... ».

Toujours selon la CGT, les 124 licenciements seraient effectués « pour équilibrer les comptes de l’établissement de Poitiers et plus spécialement l’activité lithium ». En l'absence de M. Sylvio Font, nouveau directeur de l'établissement poitevin, il ne nous a pas été possible de connaître les raisons avancées par la direction de la SAFT.

Le syndicat n’apprécie pas par ailleurs, qu’une partie du personnel licencié soit intégré dans des sociétés de sous-traitance qui, bien entendu, travaillent pour la SAFT !

L. Bertagnolio