1414101/12/1989CHATELLERAULT
Dans le cadre de l’action menée pour faire avorter le projet de suppression du comptoir de la Banque de France de Châtellerault, une journée « Banque de France Plus » était organisée jeudi par l’intersyndicale CFDT, CFTC, FO, SNA, CGT en liaison avec le personnel. C’est ainsi que les délégations du personnel de 7 comptoirs du Poitou-Charentes et du Centre administratif de Poitiers s’étaient données rendez-vous en notre ville avec leurs collègues châtelleraudais.
Cette journée se voulait être une journée d’information. C’est pourquoi il a été procédé dans toute la ville, dans les rues, dans les bureaux et les entreprises et même dans les boîtes aux lettres de tracts expliquant ce qu’est un comptoir, ses missions, son rôle dans l’activité économique de la région et attirant l’attention du public sur les conséquences de sa disparition. Complétant cette initiative en direction de la population, une table ronde était également organisée au début de l’après-midi dans les locaux de la Banque de France, boulevard Blossac. Elle réunissait les délégations des personnels et plusieurs personnalités : M. Château, maire adjoint ; M. Fabris, 1er vice-président de la chambre de commerce et de l'industrie ; M. Thomas, 2e vice-président de ce même organisme et M. Petit, président du tribunal de commerce.
Les délégués devaient rappeler que la décision envisagée en haut lieu l’avait été sur la base de statistiques de 1987 faisant ressortir la faiblesse du potentiel économique de la région châtelleraudaise. Or depuis, la situation a évolué et d’autre part, ainsi que nous l’avons déjà indiqué, un certain nombre de projets assurent la continuité de cette politique de redressement. Un dossier établi par le personnel de la Banque de France de Châtellerault a été remis au gouverneur et les représentants syndicaux en ont présenté la synthèse au cours de la réunion.
Après cet exposé, M. Château a fait part des interventions de Mme Cresson auprès de M. Bérégovoy, ministre de l'Économie et des Finances et a indiqué qu’en l’état actuel, on pouvait faire preuve d’optimisme. Le président du tribunal de commerce et les vice-présidents de la chambre de commerce et de l’industrie ont souligné toute l’importance qu’ils attachaient au maintien d’un comptoir à Châtellerault et ont fourni eux aussi un certain nombre d’arguments.
M. Monjalon, député, avait fait parvenir un message de soutien à l’action entreprise. Précisons que le 21 novembre, un représentant du gouverneur est venu enquêter sur place. C’est au cours de la réunion du comité central de la Banque de France du 14 décembre que le gouverneur devrait préciser les grandes lignes de restructuration des comptoirs. Souhaitons que les arguments développés par les Châtelleraudais soient pris en considération.
le 02/09/2024 à 17:25
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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