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C’est ce qui ressort du XXIe congrès départemental tenu samedi à Naintré en présence de Marc Blondel

Cent quatre-vingts militants représentant quatre-vingts sections, réunis samedi à Naintré, ont participé au XXI^e congrès de l’Union départementale de Force ouvrière. Marc Blondel était présent à la tribune aux côtés du secrétaire départemental Michel Gourdon, de même que le secrétaire de l’Union régionale A.Tourancheau, les secrétaires des départements voisins, les secrétaires fédéraux des services publics et de santé et le secrétaire général de la police. A noter que M. B. Rimbeau, maire de Naintré, est venu saluer les congressistes.

Le secrétaire de l’Union départementale annonça son intention de passer la main (ce qui amena M. Blondel à lui rendre hommage pour son action), au cours de cette assemblée générale qui permit aux représentants de chaque branche d’exposer au micro leurs problèmes. La résolution de synthèse (...), résume les positions de cette union FO de la Vienne qui revendique 5800 adhérents.

Emploi, protection sociale, travail du dimanche

Le congrès, à l’heure où dans les pays de l’Est, se lève un vent extraordinaire de passage vers la liberté condamne toutes les tyrannies, les despotismes, les formes d’oppression et d’exploitation de l’homme par l’homme ». Tel est le préambule qui fait référence aux droits de l'homme.

Après quoi FO dénonce « l’attitude fallacieuse des pouvoirs publics qui créent chez les jeunes le désarroi ; la précarité de l’emploi ; l’amputation du pouvoir d’achat, la volonté de flexibiliser les rémunérations, la pratique de la rémunération au mérite. Elle s’en prend à toutes les formes de travail précaire. Elle exige la négociation des salaires dans le cadre de conventions collectives. Elle réprouve le RMI, véritable façade de bonne conscience du gouvernement… qui légalise la pauvreté. Elle s’inquiète du processus de privatisation du secteur public.

Elle condamne le système discriminatoire de l’impôt sur le revenu (car les privilèges demeurent), le protectionnisme concernant les sociétés soutenues par les pouvoirs publics. Elle réaffirme son attachement au système de protection sociale collective et aux règles existantes de liquidation pour le calcul de pensions ».

Dans le cadre du X^e plan, elle mandate ses délégués pour que « soit mis en évidence le désengagement de l’État au niveau régional, pour défendre les intérêts de la région attaqués par le plan Armée 2000 ». Enfin, une mise en garde est faite contre toute atteinte au droit de grève, aux pressions, à la non observation de la législation notamment en ce qui concerne le travail du dimanche, pour lequel FO souhaite la réglementation à l’échelle européenne.

« Quarante ans après l’histoire nous donne raison »

Réaffirmant très fort l’indépendance syndicale, Marc Blondel déclare : « Nous devons servir les intérêts particuliers des travailleurs. L’idée d’un travaillisme a été une tentation heureusement rejetée. Surtout nous n’avons pas à être inféodés à un parti ». Non sans avoir défini les grandes lignes d’une politique sociale européenne et les écueils à éviter (alignement par le bas, désharmonie de la législation du chômage qui ferait de notre pays une sorte de déversoir), il proclame : « Ceux qui se sont signalés jadis par leur intolérance et leur sectarisme, reçoivent le plus beau démenti qui soit. A l’Est, la condamnation est le fait des travailleurs eux-mêmes. L’histoire aura rendu raison à ceux qui ont créé FO, voici quarante ans ».