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Le calme paraît revenu parmi les étudiants. Ce matin, quelques cours ont pu avoir lieu. Un « monome » de grévistes parcouru les rue ville. Il n’y a eu aucun incident.

On nous communique les notes suivantes :

Les étudiants et étudiantes non grévistes réunis à la Faculté de Droit, profondément respectueux des libertés universitaires, animés d’une sympathie reconnaissante envers leurs maîtres et tout le corps enseignant, regrettent les évènements, regrettent les évènements malheureux qui ont abouti à la suspension de M. le Doyen Berthélémy ainsi qu’à la condamnation d’étudiants parisiens désirent vivement que le calme revenu dans les esprits permette bientôt des mesures d’apaisement définitif.

Mais ils refusent absolument de lier leur cause à celle d’auteurs de violences punis pour délits de droit commun (coup à agents) et à réclamer un privilège devant la justice en faveur de notre corporation, estiment que seules peuvent intervenir des mesures de clémence postérieures, librement consenties par le gouvernement et que les exiger de lui, c’est lui enlever délibérément toute possibilité morale de les accorder.

Enfin, sans dénier à leurs camarades le droit à recourir à la grève, protestent énergiquement contre les atteintes portées à la liberté de l’enseignement par les manifestations.

Pour un groupe d’étudiants,

Signé : Sadron et Paul Laures

Les étudiants de Poitiers sous-signés, déclarent se désolidariser du mouvement lancé par l’Association générale des étudiants de Paris, mouvement dont ils suspectent le caractère politique et refusent de s’associer à toute grève.

Ont signé :
(suivent 80 noms)

Il faut se garder d’exagérer l’importance des incidents qui se sont déroulés hier. Pour bon nombre de ces jeunes gens de 20 ans, aimant le bruit et la liberté, ce fut une excellente occasion de jouir d’une journée printanière, en organisant un « chahut » à travers la ville comme d’entrer en vacances trois jours plus tôt.