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C’est une belle unanimité CGC-FO-CFDT contre l’ouverture des magasins le dimanche. L’ouverture des grandes surfaces, Printemps, Rallye et Monoprix, est présentée comme exceptionnelle pour les 17, 25 et 31 décembre, mais « il n’en est pas question », disent les syndicats.

« Nous craignons un engrenage et notre inquiétude est pour l’avenir ».

Des pétitions ont été signées dans chacun des magasins et la majorité est hostile à cette ouverture. S’il y a des volontaires, ce sont des personnes qui travaillent à temps partiel ou qui ont des difficultés financières.

Les syndicats dénoncent également les ouvertures sauvages dans la Vienne, le laxisme des autorités qui ont laissé faire. Mais ils saluent la position courageuse de la mairie de Poitiers.

A la suite d’une réunion de concertation le 31 novembre, la préfecture a décidé de ne pas autoriser l’ouverture des magasins le dimanche aux commerçants qui emploient des salariés.

S’ils disent qu’ils iront jusqu’au bout, jusqu’à la grève, les représentants syndicaux souhaitent que ça se dépassionne. « C'’est stressant en période de fêtes ».

Ils considèrent qu’à terme, l’ouverture du dimanche est inflationniste, néfaste pour le petit commerce. « Il faut tous se mettre autour d’une table. Nous émettons un vœu de coordination ».

Contre l’ouverture des magasins le dimanche, les arguments sont sociaux, économiques, familiaux pour ces métiers essentiellement féminins. Il faut dire aussi qu’il y a un surcroît de travail à cette époque avec la préparation des fêtes et l’inventaire annuel.

Les responsables syndicaux s’inquiètent par ailleurs de la concurrence sauvage, des employés du petit commerce « corvéables et taillables à merci », cde la position « pas très claire » des chambres consulaires, invoquant Ponce Pilate...

Ils pensent que ce sont les acquis sociaux qui seront remis en cause avec du provisoire qui risque de durer.