1418110/01/1990POITIERS
« De tous les banquiers, nous sommes les plus mal payés alors que notre banque est l’une de celles qui font le plus de bénéfices ! ». Partant de ce constat, les employés de la BNP ont engagé depuis lundi une action sur le plan national qui les fait sortir deux heures plus tôt le soir et se terminera jeudi par une journée de grève. Ce jeudi en effet verra une rencontre au sommet entre le président Thomas et les organisations syndicales (SNB-CGC, CFDT, FO et CFTC).
Les revendications du personnel de la BNP ont trait aux effectifs, aux conditions de travail et aux salaires. Un plan de réduction des effectifs est engagé sur cinq ans, à raison de 1.000 suppressions par an, pour permettre la réalisation d’un projet informatique. Pour le groupe Vienne Deux-Sèvres, il s’est traduit l’an dernier par la perte de cinq emplois et demi. Une perte d’autant plus difficile à supporter que la relève informatique n’est pas encore opérationnelle. Naturellement, les conditions de travail n’en sont pas facilitées.
Sur le plan salarial, les employés de la BNP constatent que si, de novembre 1982 à novembre 1989, ils ont enregistré une revalorisation de 27 %, l’inflation a été dans le même temps de 38 %. D’où une perte sèche de 11 % ! Ils se croient fondés à demander en conséquence l'octroi d’un forfait mensuel de 958,50 F pour tous (soit 75 points à 12,78 F).
Le mouvement qui vise à appuyer ces revendications a été suivi hier par 45,10 % des 250 employés répartis dans les 17 points de vente de la Vienne et des Deux-Sèvres. Un pourcentage qui devrait aller en progressant notamment pour la journée de jeudi.
Photo : Les banquiers poitevins de la BNP ont manifesté hier
le 07/09/2024 à 18:47
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org