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Lundi, le personnel des Rapides du Poitou était appelé à faire la grève pour des raisons salariales nationales. Côté syndicat – c’est-à-dire côté Fédération des chauffeurs routiers, poids lourds et assimilés on estime que la direction refuse l’application de l'’accord paritaire mis en place en octobre dernier. « Cet accord, explique-t-on au syndicat, compte tenu des revalorisations versées aux Rapides en 1988 et 1989, donne un rattrapage de 8,50 % ».

Côté direction, la version n’est évidemment pas la même et on précise que l’accord paritaire en question ne portait pas sur l’ensemble des rémunérations mais juste sur les minimales garanties, et qu’en conséquence l’accord a bel et bien été appliqué. Par ailleurs, la direction explique que sa proposition portait sur + 4 % pour 1990, échelonnée sur l’année, plus un système de primes de productivité pour les roulants qui représentait également 4 %, système de primes qui existe déjà pour le personnel d’entretien et administratif.

« A 8 heures hier matin, estime le syndicat, tous les temps complets (23 personnes) sont restés au garage. A Poitiers,13 temps partiels sur 19 ne sont pas partis. A Civray, Couhé, Chauvigny, Montmorillon et Lussac-les-Châteaux, tous les cars sont restés au garage. Les mécaniciens n’ont pas pris le travail. Dans les conditions présents nous considérons que le mouvement a été suivi à 75 % »...

Mais aux Rapides du Poitou, la direction confie qu’elle négocie là sur ses positions ultimes car beaucoup de contrats commerciaux n’ont été revus pour 1990 qu’avec une faible hausse. Il y a au total 110 personnes et 90 véhicules aux Rapides du Poitou.