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1423328/02/1990VIENNE

RAPIDES DU POITOU : LA REPRISE

La grève des chauffeurs a perturbé les ramassages scolaires, notamment dans le Sud-Vienne. Les parents se sont organisés

« On ne s’aperçoit de ce que l’on possède que le jour où cela nous manque ! ». Constat désabusé des usagers des cars des « Rapides du Poitou », en particulier les écoliers et les collégiens.

Depuis le 19 février dernier, jour de la rentrée des vacances de février, les chauffeurs de la compagnie étaient en grève, réclamant notamment des augmentations de salaires. Un mouvement qui vient de prendre fin, avec la signature d’un accord avec la direction. Dès ce mercredi matin, tout rentrera dans l’ordre.

Ce qui a été amusant pour les élèves pendant un jour ou deux, était devenu pesant pour les parents. Dans les communes rurales, parfois éloignées de l’école ou du collège, cette grève a posé quelques problèmes pratiques. Et certains esprits se sont échauffés, dans le Sud de la Vienne, Civraisiens et Montmorillonnais, les secteurs les plus touchés par la grève des chauffeurs.

« C’est comme si on payait deux fois le car », s’insurge un parent d’élève de Couhé. Les transports scolaires sont en effet payables d’avance (110 F le trimestre) et chacun sait bien qu’aucun remboursement ne viendra atténuer les frais supplémentaires engendrés par le mouvement de grève. « Sans compter que souvent on est obligé de perdre une demi-heure ou une heure de travail pour pouvoir emmener les enfants », insiste une autre personne.

« Impossible de faire autrement, relève une mère de famille. Les professeurs continuent d’assurer les cours. Nous ne pouvons pénaliser nos enfants sous prétexte que nous habitons à plusieurs kilomètres du collège ! ».

Conséquence de la grève des transports scolaires, les abords des écoles et collèges concernés étaient devenus totalement inaccessibles aux heures de sortie. Certaines familles ont dû s’organiser, les enfants s’entassant à six ou sept dans une même voiture, après avoir enfourné cartables et sacs de sport dans le coffre.

Certains parents qui travaillent ou qui doivent conduire un deuxième enfant dans un autre établissement ont été obligés de faire appel à la solidarité des voisins ou des amis. « Chacun y met du sien », constate une maman.

Que d’efforts pour accéder à l’instruction !

Depuis plusieurs jours, les chauffeurs des Rapides du Poitou réclamaient des négociations avec la direction. Celles-ci ont pu enfin s’ouvrir hier après-midi. Après de longues discussions, les deux parties ont trouvé un compromis. Les salaires ainsi que les primes de productivité ont été augmentés. Pas autant que demandé par les salariés mais c’était mieux que rien.

« Il faut savoir cesser une grève », insiste un responsable syndical.

 

le 09/09/2024 à 17:51

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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