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Ils étaient une soixantaine, hier soir, à manifester leur détermination sur les marches de la mairie de Châtellerault en faveur du maintien de Domine au sein d’Elf Aquitaine. Dans un premier temps, on devait apprendre que la situation n’avait guère évolué dans ce conflit qui dure depuis plusieurs mois. Les militants CGT, réaffirmaient leur refus du repreneur et demandaient que Elf Aquitaine prenne ses responsabilités dans cette affaire. « La direction refuse de prendre les commandes », affirmait-on du côté de la centrale syndicale, « elle ne prend pas de décision pour organiser l’entreprise ».

Les manifestants étaient également venus dire à Edith Cresson qu’ils la tenaient pour co-responsable, en tant que membre du gouvernement, de la politique menée à l’égard de leur entreprise.

Pour améliorer la situation de Domine, la CGT propose notamment des investissements au niveau du bâtiment et de la « matière grise », pour un montant d’environ 80 à 100 millions de francs. Et le 28 mars prochain, deux cars emmèneront des employés de l’entreprise à Paris où ils tenteront de se faire entendre par le conseil d’administration.

Une délégation de manifestants a ensuite été reçue par le chef de cabinet de Mme Cresson, M. Guérineau, qui leur a affirmé tout l’intérêt que portait à cette affaire Madame le ministre-maire. Et les délégués ont pu annoncer la prochaine organisation, dans un délai de quinze jours maximum, d’une table ronde en compagnie des pouvoirs publics et des responsables de Elf Aquitaine. Le dossier va donc peut-être évoluer rapidement.