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La CGT réclame un projet industriel après s’être inclinée devant le « fait accompli »

Dernier baroud ce vendredi à 11 h 30, les délégués (CGT et FO) sortent du bureau de Mme E. Cresson. Le secrétaire de section, Larcher, visage fermé, se met à l’écart.

L’un de ses camarades lève le suspense en ces termes : « Une chose est claire : c’est fait ! C’est donc le Sofilding qui viendra à Domine. On nous l’impose ». Et d’expliquer que l’acte de vente auquel semblaient devoir être associés comme actionnaires Spie Batignolles, la Compagnie financière du Valois, le groupe Legris PPM, etc., était en préparation hier soir.

C’est également dès hier soir, à 19 h 30, qu’ait prévu au cabinet de Mme Cresson une autre réunion pour mettre au point quelques préalables, tels que le reclassement possible des 26 licenciés (on parle de SERIBO).

Les porte-paroles des syndicats exigent la mise au point d’un plan industriel « puisque l’on est obligé à présent de s’inscrire dans cette solution » mais ils restent sceptiques quant à la volonté et à la compétence du repreneur « spécialiste de l'immobilier », de relancer l’activité d'Elf Domine.

« Ce qui les intéresse ajoutent-ils, c’est l’argent d’Elf (1). Mais qu’adviendra-t-il des 150 salariés ?...
1) Allusion aux 20 millions de fonds de roulement offerts par Elf ainsi qu’aux dix millions à taux réduit.

Photo : Mme Cresson face aux manifestants