CGT

Se connecter

Depuis lundi matin, les salariés de chez SOMOS (à Jaunay-Clan) sont en grève. Les 64 salariés n’ont pas été payés en mars et la prime de fin d’année 1989 ne leur a pas été versée. Par ailleurs, les 18 employés licenciés pour cause de restructuration n’ont reçu ni salaire ni prime ni solde de tout compte. Par cette grève, ils veulent convaincre leur employeur, M. René Silvestre, de réaliser les démarches pour déposer le bilan de l’entreprise. L’assurance garantie de salaire (AGS) pourra alors leur attribuer leur rémunération.

SOMOS fabrique des produits de haute technologie : des machines très perfectionnées à ébaucher, polir et doucir le verre, des fraiseuses, bi-sauteuses, des machines automatiques. Les difficultés rencontrées par l’entreprise sont dues à l'arrêt des commandes. « A une mauvaise gestion » ajoute l’un des grévistes.

En mars, le P-DG décidait de mettre en place un plan de restructuration impliquant le licenciement de 23 personnes.

René Silvestre que nous avions rencontré semblait assez optimisme sur l’évolution de la situation. « Quand l’entreprise sera à nouveau solide, déclarait-il, on repartira à l’assaut des marchés étrangers. Si ce plan de restructuration n’avait pas été mis en place, la société aurait été liquidée à brève échéance. C’est une décision de gestion. On repartira dans le courant de l'année 1991 ». La société est en fait très menacée.

Les employés sont donc en grève. La CFDT représentée par Annie Fradet, permanente et J. Liebard, responsable du secteur métaux leur ont apporté leur soutien.

« Nous les aiderons aux prud’hommes et pour le règlement des dossiers sur le plan juridique » nous a affirmé A. Fradet. D’autre part nous mettrons en œuvre une solidarité financière, s’il le faut ». Plusieurs familles sont en effet actuellement d’immenses difficultés à joindre les deux bouts.

Marie-Cat. Bernard