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1430002/05/1990POITIERS

UN SIÈCLE POUR LE 1ER MAI

La journée de huit heures, c’est du travail et du pain pour quantité de travailleurs qui se pressent le ventre vide à la porte des ateliers. C'est la fin des chômages périodiques que multiplient les progrès du machinisme. C’est, avec huit heures de sommeil, huit heures de loisir, c’est-à-dire de vie, de liberté et d'action pour la classe ouvrière...

Le 1er mai a 100 ans tout rond et ces quelques lignes c’est l’affiche de la fête du travail du 1er mai 1890 qui le faisait connaître en concluant : « Travailleurs de Paris, vous fêterez le 1er mai avec cet ordre et cette dignité qui animent le prolétariat international en marche vers son émancipation ».

Hier matin à Poitiers, seules la CFDT et la CGT marquaient le coup - chacun à sa manière - pour ce centième anniversaire. Côté CGT et FEN, ce sont respectivement Bernard Viot, secrétaire de l’Union locale et Bernard Charbonnier, qui prenaient la parole.

Ils rappelaient le recul social toujours présent, les inquiétudes des travailleurs - quelle que soit leur catégorie – pour l’emploi, le déroulement des carrières, la protection sociale. On se sera aussi attardé sur les grands thèmes chères à la centrale : le désarmement, la lutte contre le racisme qui « se nourrit de l’aggravation de toutes les misères ». Enfin, les manifestants présents dans la cour de la Maison du peuple étaient invités à signer une pétition qui sera adressée au président de la République, afin de protester contre l’expulsion récente de l’étudiant marocain dont nous avons rendu compte ici.

Bernard Charbonnier rappelait pour la FEN, les revendications exposées samedi dernier à Lionel Jospin, et le représentant de l’Union nationale des étudiants marocains prenait lui-aussi la parole pour, outre les sujets généraux, rappeler les inégalités dans son pays.

Journée de fête

Pas tout à fait la même ambiance côté CFDT ou Annie Fradet et France Joubert, secrétaire départementale et secrétaire confédéral, expliquaient : « On profite d’une journée qui a été une journée de lutte pour organiser une matinée rencontre pour ceux qui sont restés à Poitiers ».

A la CFDT on réaffirme en tous cas qu’il faudra une plus grande syndicalisation pour les années à venir car il y a toujours des problèmes dans beaucoup d’entreprises. « On fait du 1er mai une fête plus qu’une journée de lutte mais ce n’est pas pour cela qu’on oublie la défense du salarié ! ».

A la Maison du peuple, hier matin également, les affiches de la CFDT le rappelaient « Pas de démocratie sans syndicats libres », « les murs tombent, ne laissons pas tomber la liberté ».

Photo : Dans la cour de la Maison du peuple les militants CGT réunis hier matin pour plusieurs prises de parole

 

 

le 16/09/2024 à 15:47

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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