0142702/08/1925POITIERS
Nous l’ignorons mais si la grève éclate il faudra bien reconnaître que toute la responsabilité de la situation incombera à la Compagnie.
M. Viaux fait au Conseil un exposé de la situation des salaires des employés.
Dès son arrivée aux affaires l’administration a été saisie par le syndicat d’une demande d’intervention auprès de la Compagnie.
Avant de faire la moindre démarche, l’avenant de 1924 accordant une élévation des tarifs a été minutieusement étudié. On a examiné également les revendications des employés et bien vite on a acquis la certitude que leurs demandes étaient extrêmement modérées.
Des conversations ont été alors engagées ; malheureusement elles n’ont pas abouti, la Compagnie persistant à exiger que la ville prenne l’engagement d’assurer l’équilibre financier de son entreprise.
Cet engagement ne pouvant être pris et la ville entendant conserver son entière liberté, M. Viaux demande au Conseil de laisser la Compagnie face à ses employés.
La grève paraissant de plus en plus probable M. Pétonnet demande à l’administration de prendre les mesures nécessaires pour assurer le service des transports et pour que les employés ne subissent pas les conséquences de l’intransigeance de la Compagnie.
M. le Maire répond que si la grève éclate l’administration restera à la disposition des ouvriers et des employés, mais il ne faut pas oublier que ceux-ci ne relèvent à aucun point de vue de la municipalité. Il ne saurait donc être question de leur accorder des subventions ou de leur payer leurs salaires.
M. Pétonnet demande au Maire de dire que leur cause étant juste, les employés de T.E. peuvent être assurés du concours de la municipalité et du Conseil municipal tout entier.
M. le Maire réplique que l’administration a déjà montrer que les employés peuvent compter sur son appui le plus absolu. Nous avons pris leur cause en main ; nous la défendrons jusqu’au bout.
L’incident est clos.
le 01/06/2020 à 14:44
Source : L'Avenir de la Vienne
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