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Qui a peur de la vérité ? C’est la question que la CFDT posera dès les prochaines semaines pour lancer une campagne sur la Sécurité sociale qui durera jusqu’en 1991. C'est aussi sur ce ton que son Union régionale Poitou-Charentes a fait sa rentrée, jeudi, à Poitiers. Question de montrer qu'elle ne craint pas, quant à elle, le parler vrai, elle a clairement annoncé qu’avec environ dix mille adhérents, les rangs de ses quatre unions départementales ne sont pas assez étoffés malgré l’augmentation des effectifs constatée depuis deux ans.

Outre la protection sociale, le travail précaire sera le grand thème de sa rentrée sociale. Encore un dossier où elle entend poser les vraies questions pour ébaucher de réelles réponses. Notamment lors d’une journée de travail qui sera consacrée à ce thème le 11 octobre, autour du numéro 3 de la confédération, Jean-Paul Jasquier. Car l’insertion, la gestion prévisionnelle et la formation sont quelques uns des débats où le syndicalisme moderne a tout son rôle à jouer, estime la CFDT. Son engagement aux côtés d’autres partenaires dans la nouvelle structure régionale créée pour évaluer les perspectives d’emploi, « AVERTIR » participe de cette démarche.

L’avenir des abattoirs

Le débat que lance son Union deux-sévrienne sur l’avenir des trois abattoirs publics de Thouars. Parthenay et Bressuire, découle également de ce souci. En raison de la baisse des charges de travail, du développement de la concurrence et du manque d’activités en aval, la question de leur survie se trouve en effet posée, à ses yeux. Son ambition est de réunir tous les partenaires locaux pour réfléchir à ce dossier et dégager, dans la mesure du possible, des solutions d’avenir. Maintien des emplois et des services de la ville d’Angoulême malgré la crise qu’elle traverse, développement d’un site universitaire à La Rochelle, maintien de navettes d’intérêt régional qui ne doivent être supprimer sous prétexte que le TGV arrive… Quelques autres dossiers importants sont au cœur des préoccupations du syndicat en ce début d’année scolaire. Il les traitera « sans complexe ». Car il entend aussi « clarifier son image » et faire valoir ses compétences.