1435318/09/1990POITIERS
Veillée d’armes à la CGT qui est en train de peaufiner sa stratégie pour le passage de François Mitterrand prévu le 28 septembre en Poitou-Charentes lors de l’entrée en service du TGV. II lui est politiquement difficile d’abandonner le terrain aux seules manifestations paysannes. En revanche, ces dernières, par leur ampleur éventuelle, pourraient bien occulter les actions de la CGT.
Il faut se souvenir que la CGT était descendue dans la rue, le 1er juin dernier, lors de la venue du Premier ministre, Michel Rocard. Ses militants comprendraient mal qu’elle s’accommode, cette fois, d’une simple protestation.
Voilà pourquoi la centrale d’Henri Krasucki multiplie depuis quelques jours des consultations dans les différentes entreprises pour décider des formes d’action à mettre en œuvre le 28 septembre.
« Les revendications ne manquent pas, souligne un cégétiste poitevin : baisse du pouvoir d’achat, hausse du prix de l’essence, budget 91 placé sous le signe de l’austérité, manque de concertation sur le TGV 2000, le chômage (25.000 sans emploi dans le département)…
Quoi qu’il en soit, la CGT est bien déterminée à faire du 28 septembre, « une puissante journée revendicative dans la Vienne ».
On en connaîtra les modalités en milieu de semaine. Des cheminots ont également pris le pouls des voyageurs, hier, devant la gare en travaux de Poitiers.
le 23/09/2024 à 17:09
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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