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Le comité régional CGT s’est longuement interrogé sur le type d’actions à mettre en œuvre, le 28 septembre, lors de la venue de François Mitterrand en Poitou-Charentes.

Après consultation de la base, elle a décidé de mobiliser ses troupes dans un « puissant rassemblement à 10 heures, place d’Armes à Poitiers, dans le cadre d'une « journée départementale d’expression du mécontentement ».

Dans l’attente, les débats se poursuivent dans les entreprises pour affiner « les contenus revendicatifs les plus diversifiés ». La CGT s’en est expliquée hier, lors d’une conférence de presse. « Nous encourageons les travailleurs à montrer clairement au président de la République que les décisions de son gouvernement dans le domaine social, économique, les engagements militaires dans le Golfe, la logique de guerre, sont mal vécus voire rejetés comme le budget 91 placé sous le signe de la super-austérité ».

Pour la CGT, le Poitou-Charentes « souffre de mille maux sous l’effet conjugué de la recomposition de ses activités, des décisions européennes et gouvernementales. Il ne s’accommode pas de la situation marginale que lui prévoit l’aménagement de l’espace européen. Nous refusons à la fois d’être région de sous-ordre et de salariat surexploité ».

La CGT s’indigne encore en estimant que « l’éducation est sacrifiée au surarmement ». Que la retraite soit « menacée par des requins des assurances ». Que le chômage ait « progressé de + 6 % en deux mois dans la Vienne ». Que la promotion du TGV Atlantique se réalise moyennant la fermeture de lignes secondaires et la suppression d’agents et de dépôts »...

Voilà pourquoi les organisations syndicales de la CGT invitent « à sortir dans la rue sur le passage du président de la République ».