CGT

Se connecter

DISTRIBUTION DES PRIX

Hier matin à 10 heures, dans une des salles de l’ancien évêché, a eu lieu la distribution des prix aux élèves des cours professionnels de menuiserie et d’ébénisterie dirigés par M. Schwerer.

M. Bourgoin, inspecteur d’académie, présidait ; il avait à ses côtés MM. F. Viaux, adjoint au maire, et Massias, inspecteur primaire.

Dans l’assistance nous avons remarqué MM. Barbin, Desmarest, Grelaud, Giraudon, Gros, Guinet, Gautier, etc.

En ouvrant la séance, M. Bourgouin a prononcé le discours suivant :

Messieurs,

Ce n’est pas à moi que revenait aujourd’hui le grand honneur de présider cette intéressante cérémonie de la distribution solennelle de récompenses aux élèves de l’école de menuiserie et d’ébénisterie dirigée par M. Schwerer.

M. le Recteur de l’Académie avait accepté avec empressement cette agréable charge ; mais, comme des circonstances indépendantes de sa volonté l’empêchent de s’en acquitter il m’a confié la mission de le remplacer ; veuillez agréer tous ses regrets et ne voir en moi que le fidèle interprète des sentiments qu’il éprouve pour l’œuvre généreuse de M. Schwerer et pour les résultats magnifiques qu’il a obtenus.

(…) et aussi de reconnaissance pour le directeur de ce cours de menuiserie et d’ébénisterie qui, à force de volonté, de persévérance, de travail opiniâtre, a su grouper autour de lui une quarantaine de jeunes gens pour leur inculquer, plusieurs fois par semaine, les principes de cet art si délicat qu’est l’ébénisterie, et leur donner les moyens pratiques, par des exercices multiples et rationnellement dirigés, de devenir plus tard d’excellents ouvriers menuisiers ou ébénistes.

Je ne veux pas, Messieurs, blesser la modestie de M. Schwerer en rappelant ici, par le menu, tout ce qu’il a fait depuis 22 ans, avec des ressources très réduites, pour en arriver au point où il en est aujourd’hui ; vous le savez tous. Mais qu’il me permette de louer bien haut son désintéressement absolu, son esprit d’initiative et son courage triomphant en face des difficultés ; sa foi ardente dans les bienfaits du travail manuel, son désir de jour en jour plus passionné d’atteindre le but idéal qu’il a en vue à l’aurore de son entreprise. Et c’est cette âme d’apôtre que je salue, au nom de tous, et avec admiration et gratitude.

Si la municipalité, si le Gouvernement de la République ont pu, soit par des subventions, soit par des palmes académiques, récompenser en quelques manières, les efforts de cet homme bienfaisant, de ce citoyen qui a su se rendre si utile à la société, il faut qu’on sache bien que ces récompenses sont, à la vérité, des témoignages d’estime et de gratitude, mais elles ne payent pas intégralement les services rendus.

.../…

La cérémonie s’est terminée par la lecture du palmarès.