CGT

Se connecter

Mercredi après-midi M. Braconnier, secrétaire général de la Vienne, à conféré avec MM. Fernand Viaux, adjoint au Maire, M. Rascols, ingénieur en chef du contrôle, Honorez, directeur de la compagnie, et une délégation du personnel des tramways électriques.

M. Honorez, directeur de la compagnie, a déclaré qu’il n’avait pas pour mission de faire de nouvelles propositions, sa Compagnie étant prête à accorder une augmentation de 1 fr. 50 par jour au personnel à la condition que la Ville lui procurât la contrepartie.

M. Fernand Viaux, au nom de la municipalité, a dit que la Ville n’avait nulle raison de participer, par une subvention, à l’augmentation des salaires du personnel, quand l’avenant en cours permet à la Compagnie de trouver les disponibilités nécessaires.

Les délégués du personnel, dans un haut esprit de conciliation, ont fait une proposition transactionnelle pour l’année 1925, se réservant de maintenir la totalité de leurs revendications pour l’année 1926. Ils ont demandé que l’augmentation fut de 1fr. 50 par jour avec effet rétroactif au 1^er janvier 1925, étant entendu qu’une masse serait faite de l’augmentation – environ 30.000 francs – et que la répartition en serait calculée sur les sept derniers mois de 1925, proportionnellement aux salaires actuels.

En présence de cette nouvelle proposition M. le Secrétaire général et M. l’Ingénieur en chef du contrôle ont prié M. Honorez d’aviser téléphoniquement la Compagnie et ont insisté pour que celle-ci acceptât cette proposition sans demander à la ville, qui s’y refuse, une participation quelconque.

Les délégués du personnel ont déclaré alors que leur proposition serait retirée si la grève devait se produire.

M. Fernand Viaux, adjoint au Maire, a ajouté que la Municipalité et le Conseil municipal, certains de la légitimité des revendications du personnel, donneraient leur plein appui aux employés des Tramways.

La conférence commencée à 14 heures prit fin à 16 heures.

A 17 heures M. Honorez, directeur de la Compagnie, avisait la Municipalité que la direction centrale, prévenue téléphoniquement, laissait prévoir que l’accord serait possible sur la base de la proposition transactionnelle du personnel ; un ingénieur de la Compagnie viendrait à Poitiers, dans l’après-midi de jeudi.

En conséquence la lettre suivante fut adressée au Secrétaire du syndicat des employés :

« La Compagnie a fait savoir à la Municipalité qu’un accord paraît possible sur les bases envisagées à la réunion de mercredi après-midi à la Préfecture.

« Dans ces conditions, la Municipalité, qui entend rester toujours aux côtés du personnel si intéressant de la Compagnie des Tramways électriques, mais qui a aussi le devoir de faire assurer un service public important, demande instamment au personnel de surseoir à la grève jusqu’à l’arrivée du représentant de la Direction centrale des Tramways, soit jusqu’à demain soir.

Pour le Maire empêché, l’adjoint délégué, F. Viaux ».

Le personnel a donné satisfaction à la Municipalité.

Les pourparlers continueront dans l’après-midi.