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« Le syndicat CGT du CHRU, à qui on ne peut pas reprocher de ne pas dénoncer les difficultés et les insuffisances de l'hôpital public » fait savoir qu’il « tient à condamner l’exploitation qui est faite en ce qui concerne les problèmes infectieux dans le service de chirurgie cardiaque et thoracique.

A qui profite-t-elle ? Sûrement davantage aux détracteurs du service public qu’aux malades.

Oui, mourir à l’hôpital, cela existe. Mais si les personnels hospitaliers sont responsables de la qualité des soins qu’ils donnent, ils ne le sont pas de la gravité des cas qui leur sont confiés (par les médecins de ville et les établissements privés).

Des problèmes sont apparus, certes. Mais des mesures ont été prises pour y remédier et c’est à cela que se mesure l’esprit de responsabilité et de conscience professionnelle.

Oui, l’hôpital public a besoin de moyens supplémentaires. Oui, la politique de santé qui est menée va dans le sens inverse des besoins. Mais ne créons ni l’amalgame, ni la confusion dans la tête des usagers qui, rappelons-le, font confiance à l’hôpital public comme le démontrent les sondages. Et ils ont raison. La CGT, qui est intervenue auprès de la direction dès les premières rumeurs, veillera à ce que les engagements soient respectés. Elle continuera de ce fait à lutter pour un hôpital public de qualité au service de la population ».

NDLR – Nous n’avons pas eu connaissance de la moindre « explication » (autre que syndicale) faite à propos des problèmes infectieux qui pourraient être à l’origine du décès de quatre personnes opérées en cardiologie (et non « la gravité de leur cas »). A moins que l’information ne devienne « exploitation » dès qu’elle serait gênante ? Le syndicat CGT du CHRU serait-il hostile à la « glasnost » (transparence) des services publics ? La NR, pour sa part, considère que son devoir d’information ne peut pas supporter de dérogation. Nous avons bien écrit par ailleurs que les incidents survenus en cardiologie ne devaient pas entacher la réputation de qualité des soins donnés au CHRU de Poitiers.

D. Duperron