1439926/10/1990POITIERS
C’est avec la représentation du “Faune” personnage mythologique romain, mi-homme, mi-bête, que les usines de La Vincenderie virent le jour en 1879 », révèle Marinette Seguin, la directrice de l’établissement aujourd’hui plus que centenaire. L’usine fabriquait au départ des lessives alcalines, un produit d’entretien usuel. Vers 1950, la lessive alcaline parfumée, la Violette, connaît d’ailleurs sa période de renom.
« Poitiers a été pendant des années la capitale de la lessive, avec dans la ville une dizaine de fabricants », assure Maurice Dubois, attaché à l’usine de la Vincenderie depuis trente-sept ans.
Dans les années 60, les machines à laver apparaissent sur le marché. La lessive à bille, plus dissolvante, est commercialisée en masse. C'est l’époque où la société Saint-Marc reprend la Vincenderie en sous-traitance jusqu’à fin 1988. Puis Saint-Marc est à son tour racheté par des Allemands.
« La Vincenderie doit trouver de nouveaux débouchés, ce sera la Belgique, explique Marinette Seguin. Avec l’aide du Conseil général, d’importants investissements sont réalisés. Ils ont permis de nous lancer dans la production de cristaux de soude, et d’exporter. Il faut noter que les Belges ont plus le souci de leur environnement que les Français ».
Les cristaux de soude, produits naturels à base de chlorure de sodium (le sel) servent au nettoyage en tout genre, sols, congélateurs, boiseries, d’où l’idée de créer des nouveaux produits à l’effigie du protecteur mythique de l’usine de la Vincenderie.
Ces nouveaux produits seront consacrés lors d’une journée « portes ouvertes » ce vendredi 26 octobre, au siège de l’usine de la Vincenderie, en limite de Buxerolles. « Pas question de se prendre pour les grands, conclut Marinette Seguin, mais simplement le “Faune” a eu 100 ans de plus avec la Vincenderie. Il faut souhaiter que cela dure.
le 29/09/2024 à 16:45
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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