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Fonctionnaires CGT et FO en rogne, hier, à cause de la baisse du pouvoir d’achat. Les uns à Blossac, les autres à Buxerolles

Les discours comme quoi les fonctionnaires font bien leur boulot, c’est gentil, mais quand est-ce qu’on nous donnera le pognon qu’on mérite ?

Toute la grogne des fonctionnaires CGT était contenue, hier matin, dans cette phrase, devant les grilles du parc de Blossac. C’est là qu’avait lieu le rassemblement d’une bonne centaine d’entre-eux, pour protester contre la perte du pouvoir d’achat. Et ce, en écho au mot d'ordre national et alors que se tenait, à Paris, le colloque gouvernemental sur la modernisation.

Les PTT, la DDASS, les professions de Santé, l’Équipement, l’Éducation nationale, les impôts, le CROUS, les communaux, plus EDF, la Régie d’électricité, étaient ainsi représentés dans le cortège qui, après une prise de parole, s’en allait à la préfecture pour remettre une motion. « Depuis 1982, rappelait-on, et au regard des chiffres de l’INSEE, ce sont 15 % du pouvoir d’achat qui ont été amputés. Pour cette raison aussi que nous continuons à nous battre contre la CSG qui, en tant qu’impôt nouveau, vient, elle aussi, en déduction de ce pouvoir d'achat ! »

Côté Force Ouvrière, même réaction. Absence de négociation salariale après la rencontre avec le ministre Durafour, baisse du pouvoir d’achat, telles étaient les déceptions évoquées hier après-midi, cette fois, à la salle des Castors de Buxerolles.

Le gouvernement maintient une augmentation pour 1990 de 2,50 % alors que l’indice annonce 3,60 % d’augmentation du coût de la vie. Il manque quelques fractions de point que FO refuse d’accepter.

A l’occasion, on n’aura pas manqué de souligner que l’échéancier proposé sur sept ans est bien trop long et le capital confiance de FO envers le gouvernement est en baisse, surtout après les déclarations récentes du Premier ministre.

Photo : Réunion devant les grilles de Blossac, hier matin, pour les cégétistes de la fonction publique