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1444411/12/1990CIVAUX

FACE À FACE SYNDICAL

Malgré les braseros et le café dans les thermos, il faisait frisquet, hier à l'aube, devant les grilles du chantier nucléaire de Civaux. Des grilles bien gardées par un piquet de grève CGT, voitures en travers et banderoles idem réclamant un « protocole nucléaire pour tous, la prime de 60 francs par jour », etc...

Ambiance de lutte un peu molle, cependant. On sait (…) que l’unité syndicale ne s'est pas faite sur l’opportunité de ce mouvement de grève déclenché par la CGT. Une CGT qui n’accepte pas que les travailleurs du grand chantier de Civaux ne bénéficient pas des mêmes conditions de salaires et de primes que leurs collègues des autres chantiers de même type... De son côté la CFDT estime que « cette grève est inutile en pleine période d'intempérie... les gars pourraient être chez eux et toucher leur paye !

Alors que Noël approche, cette grève est une ânerie et une manipulation », déclarait France Joubert, secrétaire de l'Union départementale CFDT, hier matin, à Civaux.

Pour lui, « il n’y avait même pas cinquante grévistes sur place et certainement beaucoup plus de personnes qui voulaient reprendre le travail… pour ne pas perdre en huit jours des avantages qu’ils ont mis deux ans à obtenir. Nous organiserons mardi matin, à 8 heures, sur le site, un vote pour montrer que ce mouvement est minoritaire...

Il est vrai qu'une réunion est programmée, depuis fort longtemps, jeudi 13 décembre, entre la direction du GIEC (Groupement d’intérêt économique de Civaux) qui est l’employeur de génie civil principal et les représentants des salariés afin de discuter des rémunérations. Et que la CFDT a préféré la négociation à l’affrontement.

Pour M. Peter, directeur du grand chantier, « au moins deux cents personnes veulent travailler. A savoir une large moitié des ouvriers du GIEC, les salariés de Boutillet qui sont rentrés en force jeudi et vendredi dernier (mais pas hier)... Nous attendons le vote de mardi matin pour que la preuve soit faite de l'impopularité de ce mouvement...

On devrait donc y voir plus clair ce matin. Même si la brume qui noyait, hier, les grands bras immobiles des grues géantes ne se lève pas.

 

 

le 30/09/2024 à 14:07

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

centrale, bâtiment, grève, occupation

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