1444914/12/1990CIVAUX
UNE TABLE RONDE IN EXTREMIS…
La réunion annuelle sur les salaires qui devait se tenir hier à 15 heures à la centrale de Civaux, a été remplacée par une « table ronde » à la mairie du village
La pression syndicale, les interventions préfectorales, celles des élus ont finalement permis à l’inspecteur du Travail. M. Chenu, de réunir une table ronde employeurs-syndicats, hier à 16 heures. M. Elkoubi, directeur du GIEC (Groupe d’intérêt économique de Civaux) représentant les entreprises travaillant sur le chantier y participait, ainsi que trois délégués par syndicat (CGT, CFDT et FO) soit neuf représentants des travailleurs et l'inspecteur du Travail.
Pour sa part, la CGT n’avait pas relâché la pression le matin, devant les grilles de la centrale. Elle avait maintenu son barrage de voitures, prévoyant de l’enlever à 14 h 30 mais « provisoirement » seulement, en attendant le résultat des discussions.
Des discussions qui n’ont guère fait avancer les choses. Le représentant du GIEC n’a, semble-t-il, rien cédé. Pour lui, le chantier de Civaux n’est pas comme les autres chantiers nucléaires. EDF n’est pas pressée... ». Pas question d’appliquer le protocole 78 « réclamé par la CGT ni de donner de prime de site. Par contre, une des propositions de la CFDT, sous forme de « prime d’assiduité » pourrait être discutée, aurait laissé entendre M. Elkoubi.
La table ronde d’hier a donc permis de confronter les points de vue. Et seulement ça... Et la réunion sur les salaires, initialement prévue hier, se tiendra mardi 21 décembre à la centrale.
La CGT et ses grévistes qui avaient levé leur barrage pour la table ronde, empêcheront-ils, de nouveau, le personnel désireux de travailler de pénétrer sur le chantier ? Réponse ce matin. Mais pour la CFDT, « preuve a été faite hier après-midi, que le mouvement CGT, c’était une grève pour rien... ».
Jean-Luc Reymond.
le 30/09/2024 à 14:22
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
