1445926/12/1990POITIERS
Le syndicat CGT du CHRU, avec la participation de représentants des instances syndicales (secrétaire général de l’Union départementale, Fédération santé, confédération) a tenu les 17, 18, 19 décembre, trois jours d’information, de débats.
Ces trois jours se sont concrétisés : par des visites de services afin de faire un « état des lieux » des difficultés de fonctionnement ; par un dialogue avec les hospitaliers afin qu’ils expriment leurs revendications ; par une information sur les dangers réels de la réforme hospitalière, par une information sur la syndicalisation et la nécessité aujourd’hui de se syndiquer à la CGT.
Les hospitaliers en 1990 font le constat d’une situation déplorable : 15 % de perte de pouvoir d’achat depuis 1982 ; des attaques sans précédent contre les acquis et statuts ; une dégradation alarmante des conditions de travail (mauvaise ambiance de travail, augmentation de la charge de travail, manque de personnels qualifié, démotivation) ; une dégradation des conditions de vie (plannings sans cesse perturbés - rappel sur les congés annuels - difficultés à prendre les congés et les récupérations) qui entraine une détérioration de la vie familiale ; vive inquiétude face à la réforme hospitalière qui prévoit la fermeture de 400 établissements de soins et la suppression de près de 100.000 emplois.
La CGT veut amener chaque hospitalier à faire la démarche de ce qui ne va pas, tant sur le plan salarial que sur les conditions de travail.
Qui peut dire aujourd’hui que son pouvoir d’achat a progressé, qu’il est mieux reconnu professionnellement, que ses conditions de vie et de travail s'améliorent ?
Les puissantes luttes des hospitaliers en 1988 laissaient espérer autre chose qu’un accord au rabais (non signé par la CGT). Nombreux sont ceux et celles qui n’ont vu aucun changement sur leurs paies et dans leurs conditions de travail.
La CGT rappelle qu’elle a condamné le projet d’établissement dans l’esprit où il est réalisé, car sous prétexte d’études des besoins et des difficultés de fonctionnement (connus depuis longtemps par la direction), il n’a pour objectifs que d’intégrer les personnels hospitaliers à une gestion budgétaire restrictive en les culpabilisant sur leurs façons de travailler et les rendre encore plus disponibles au travail.
Les propositions budgétaires 91 nous ont donné raison puisque seulement 76 postes et demi sur 142 postes déterminés par le projet d’établissement ont été demandés.
Comme d'habitude seuls certains services « phares » ont été pris en compte. Les autres et en particulier, les services de moyen et long séjour, continueront à fonctionner avec un manque « criant » de personnels, au détriment de la santé des agents et de la qualité des soins.
C’est pour dire non à cette politique de gestion (sous prétexte de réduction des coûts de la santé) que la CGT, seule, a voté contre le budget 1991.
le 30/09/2024 à 14:53
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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