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Klaxons sonores et phares allumés, seize camions de la Société poitevine de nettoiement (SPN) ont défilé dans les rues mardi après-midi, avant de se ranger, en cercle, place de la Préfecture. « Il n’y a plus de décharge mais encore des ordures », dit le tract que le personnel, vêtu de rouge et blanc, couleurs de la SPN, distribua aux passants et automobilistes compréhensifs.

Par cette phrase, il tient à marquer son inquiétude. Suite à la fermeture de Chardon-champ aux déchets industriels, le 1^er mai dernier, la direction a annoncé quatre licenciements au 1^er juin prochain, sur les 84 employés que compte la société. « On attend que quelque chose se débloque. Le préfet a le pouvoir d’ouvrir une décharge », disent les six employés qui ont été reçus par M. Finance, directeur du cabinet du préfet. Alain Claeys, directeur du cabinet de M. Santrot, a également écouté le personnel de la SPN.

Deux projets ont en effet été établis par cette société à La Villedieu et Iteuil. Des projets « qui coincent, on ne sait pas pourquoi », ajoutent les manifestants.

Outre le problème des déchets industriels qui seront collectés jusqu’au 13 mai, le personnel s’interroge sur nos poubelles.

Avec l'arrêt, pour sept semaines d’entretien, de l’usine d’incinération de Saint-Éloi, à partir du 24 juin, « où mettre les 16.000 tonnes d’ordures ménagères ? ».

Une question qui n’en finit pas de demander une réponse urgente. Le district de Poitiers prône la solidarité de tous à travers une réflexion départementale et les salariés de la SPN restent interloqués devant cette contradiction : « Il y a du travail (NDLR : des ordures) mais pas d’endroit pour le mettre. Licencier alors qu’on ne manque pas de boulot, vous trouvez ça logique ? » demande l’un deux. Le maire de Poitiers recevra lundi une délégation des employés.

Le soutien de l’UD FO

L’UD FO 86 exprime « toute son inquiétude et son indignation » face aux problèmes que rencontrent les salariés de la Société poitevine de nettoiement et leur apporte son soutien.

L’UD FO constate que « beaucoup parlent de déchets, d’environnement, de cadre de vie, etc., mais au moment où les problèmes deviennent cruciaux, on s’interroge, on étudie, on réfléchit, on se met en situation de réflexion, sans un seul instant exprimer un quelconque sentiment face à la situation des salariés du nettoiement, en particulier les “licenciés” qui subissent aujourd’hui le résultat du laxisme de ceux qui sont les “décideurs” car le problème des déchets ne date pas d’aujourd’hui ! ».

Photo : Contre les licenciements à la SPN, les employés ont formé le cercle place de la Préfecture