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Gestion prévisionnelle de l’emploi, développement en milieu rural : priorités de l’Union régionale

Travailler au pays ? On croit à la CFDT que c’est encore possible. Plus souvent, en tous cas, qu’on ne l’imagine, pour peu qu’on veuille bien s’en donner les moyens.

Pour sa part, l’Union régionale du syndicat entend montrer la voie. Elle a fait du développement local en milieu rural une de ses priorités. Elle vient de leur consacrer le premier d’une série de quatre cahiers en liaison avec ses homologues des Pays de la Loire, de Basse Normandie et de Bretagne. Ce document évoque vingt-cinq initiatives dans lesquelles la CFDT s’est impliquée. Cinq concernent le Poitou-Charentes et deux la Vienne : la mise en place d’un comité de gestion de l’espace, en Montmorillonnais, la création d’une association de développement rural global, « Interfaces » à Mirebeau.

« Il ne s’agit pas de faire de l’analyse théorique. Nous voulons montrer comment, en se retroussant les manches, on peut faire avancer l’emploi », commente France Joubert, secrétaire régional. C’est cette même volonté qui a amené son syndicat à fonder, dans un autre domaine, l’antenne de gestion prévisionnelle de l’emploi, « Avertir ». Elle rassemble autour de la CFDT, la Région, l’État, le centre des jeunes dirigeants d’entreprises et divers patrons. Après un an d’activité, elle vient de se voir confier un gros chantier : la gestion sociale du transfert du port de commerce de La Rochelle.

« On est arrivé à traiter à froid un problème à froid » se félicite France Joubert, pour lequel les syndicats ont un nouveau rôle à jouer. Une démarche apparemment payante. Avec 11.000 adhérents, la CFDT a vu augmenter ses effectifs de 6.8 % en 1990, dans la région. Traditionnellement présente dans les collectivités locales et territoriales, elle y a renforcé sa présence, faisant un bond de 35 %. Elle progresse également dans les secteurs de la santé, de l'éducation, du bâtiment et de la métallurgie. Elle compte aussi des adhérents dans les nouveaux métiers des services.

Ses responsables régionaux entendent donc maintenir le cap.