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Estimant que la création d'une deuxième université en Poitou-Charentes est « un fait positif », l’Union régionale CFDT a néanmoins conscience des risques de l’opération. C’est pourquoi elle propose « quelques objectifs et principes » dont le respect peut faciliter la réussite :
- stabilisation des effectifs de Poitiers, à l’horizon 2000, autour de 25 à 30.000 étudiants et montée en puissance de La Rochelle entre 5 et 10 000 ;
- complémentarité des deux établissements en développant en priorité à La Rochelle les filières et laboratoires de recherche absents de Poitiers et complémentaires de ceux qui y existent ;
- raffermir la cohérence et l’unité de l’établissement de Poitiers qui souffre de sa taille et de sa diversité autant que de tendances centrifuges, au besoin en limitant la croissance de certaines filières ;
-  si la concurrence doit être évitée entre Poitiers et La Rochelle, on ne peut exclure, à terme, le dédoublement à La Rochelle de filières à gros effectifs.

La CFDT estime par ailleurs que l’université de La Rochelle doit être structurée autour de quelques axes forts au niveau des seconds et troisièmes cycles. L’exigence de complémentarité nécessite une coordination entre les deux établissements qui laisse à La Rochelle un champ disciplinaire suffisant mais lui interdise de « tailler des croupières » à Poitiers. Enfin, il convient de donner à la future université rochelaise les moyens nécessaires en postes, en facilitant les mutations volontaires mais en évitant que celle-ci ne devienne un refuge pour universitaires en préretraite.