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Certains, en lisant hier la communication du Syndicat de la boulangerie de Poitiers informant le public que le prix du pain était porté à 1fr. 50 à partir du 17 novembre, ont pu croire à une erreur de chiffre.

Il n’en est rien, tandis que le prix du pain augmente par toute la France, il baisse dans notre ville.

Ce bienheureux phénomène est dû à la panification de M. Hambis qui, en fournissant le pain à 1 fr. 45 a fini par concurrencer sérieusement les boulangers. Aussi ceux-ci ont-ils pris la sage résolution d’abaisser leurs prix, de telle sorte, qu’à l’heure actuelle, on peut dire que les prix se compensent de part et d’autre si l’on considère que les boulangers ont a supporter les frais de portage.

Cette décision ne va sans doute pas sans quelques sacrifices de la part de ces derniers mais c’est le fait de la loi de l’offre et de la demande dont bénéficie l’ensemble des consommateurs. Il y a lieu de remarquer que la municipalité n’est pour rien dans cette situation. Elle n’a cessé de manifester à l’égard du coût de la vie l’indifférence la plus complète. Et pourtant il fut un temps où l’on promettait à cet égard monts et merveilles à la population.

C’était, vous vous en doutez, dans les périodes électorales. Elections municipales d’abord, où l’on reprochait à la municipalité sortante ce qu’on est en droit de reprocher à la municipalité actuelle.

Elections au conseil général ensuite ou pour combattre la candidature de M. Hambis on le traitait d’illuminé et l’on mettait en doute la sincérité de ses intentions.

A ce moment le conseil municipal décida d’étudier la question du pain. On parla de créer une minoterie municipale, même départementale, dans le but d’approvisionner la population à bon marché.

Une commission fut même désignée à cet effet.

Près de 5 mois sont passés. M. Hambis a tenu ses promesses et livre du pain à 1,45. Mais ses adversaires qu’ont-ils fait ?

Rien

Nous ne sommes plus en période électorale et ceci explique cela.

J.A.