1466221/10/1991POITIERS
Le syndicat CFDT lance aujourd'hui vingt propositions dans une charte nationale pour l’emploi. Au niveau de la région Poitou-Charentes, les unions départementales vont les soumettre aux collectivités locales et territoriales. Le secrétaire régional de la CFDT, France Joubert, était hier à Niort pour faire part de ses craintes et de ses préoccupations ainsi que pour mobiliser ses troupes.
« En Poitou-Charentes, dit-il, on compte 80.000 chômeurs. Nos deux soucis majeurs concernent les jeunes et les chômeurs longue durée car ce sont des populations qui ne sont pas suffisamment prises en compte ».
La CFDT s’inquiète par ailleurs de la situation économique de chacun des quatre départements où les menaces sont réelles. France Joubert craint notamment des licenciements chez Delsol, Marelli, Deshoulières et Sextant Avionique (Vienne), deux cents suppressions d’emplois dans les papeteries de Charente, moins cinq cents postes à la SNCF en Charente-Maritime. Licenciements encore chez Ronéo, dans le Bressuirais. « Un emploi ça se défend », s’insurge le secrétaire régional CFDT. Et pour cela, il faut se syndiquer. Je ne crois pas beaucoup à l’avenir des coordinations... ».
France Joubert estime que l’ANPE n’est pas la seule responsable de la situation. « Cette institution ne peut rien faire seule contre trois millions de chômeurs ». Aussi, promet-il un engagement plus important de la CFDT dans les entreprises et des propositions.
Exemple : le CAPEE, comité des alternatives poitevines pour l’emploi et l’entraide, une fédération à Poitiers de structures associatives pour l’insertion et la réinsertion sociale et professionnelle. Ou bien encore l’APER, une association pour l’emploi en milieu rural. La CFDT met ainsi en place des groupements d’employeurs pour l’agriculture.
Le syndicat a obtenu du conseil régional et de l’État le financement pour faire de la formation et de l’information sur la gestion prévisionnelle de l’emploi, dans le cadre de l’association AVERTIR.
Les Unions départementales s’adressent aujourd’hui aux préfets, directions départementales du travail, ANPE et chambres économiques pour faire remonter leurs propositions. Elles se donnent deux ans et demi pour réussir, soit la durée du mandat de France Joubert, au secrétariat régional de la confédération.
le 29/10/2024 à 08:18
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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