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1466624/10/1991POITIERS

TROIS QUESTIONS À ALAIN BARREAU

FO appelle aujourd’hui à une grève de vingt-quatre heures. Le secrétaire de l’Union départementale Force ouvrière s’en explique.

NR : Force ouvrière n’a pas appelé à la grève générale depuis 1977. Aujourd’hui en 1991, vous ne trouvez pas le principe de la grève un peu démodé ?

Alain Barreau :  On n’a jamais laissé tomber le principe de la grève générale interprofessionnelle mais là, nous sommes arrivés vraiment à un point critique. Comme en 1977, on estime aujourd’hui être arrivés à un point de rupture avec 3 millions de chômeurs à la fin de l’année, 7 millions de gens qui ne touchent que 120 % du SMIC grâce, le plus souvent, à la prime d’ancienneté, 700.000 rmistes. Cette décision de grève de vingt-quatre heures est une décision très grave, pas prise à la légère.

NR : Seule la CGT a accepté de vous accompagner, pourquoi êtes-vous remontés contre les autres syndicats ?

Alain Barreau : L’ensemble de l’appareil CFDT, CGC, CFTC ne se sent apparemment pas concerné par un tel mouvement et par la situation générale ! Nous, nous estimons que nous devons rester dans la défense exclusive des salariés, dans le syndicalisme traditionnel. Nous refusons le syndicalisme d’intégration car à l’heure actuelle, beaucoup dénaturent le vrai syndicalisme !

NR : Vingt-quatre heures, c'est suffisant ?

Alain Barreau : Quand nous annonçons vingt-quatre heures, ce sont vingt-quatre heures ! C’est-à-dire le jour et la nuit puisque maintenant beaucoup de gens travaillent la nuit. Donc vingt-quatre heures d’économie morte, de minuit à minuit !

(Recueilli par Laurent Bertagnolio)

 

 

le 29/10/2024 à 08:29

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

grève, unité

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