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0146031/12/1925POITIERS

TRAMWAYS DE POITIERS - LE RELÈVEMENT DES SALAIRES

CONSEIL MUNICIPAL – LA QUESTION DES TRAMWAYS – LE RELÈVEMENT DES SALAIRES

Une première demande de relèvement des salaires présentée à la fin de 1924, par le personnel de la Cie, ne reçut pas une réponse favorable, la municipalité précédente avait estimé que la ville n’avait pas à intervenir dans cette question qui fut envisagée autrement par la municipalité nouvelle :

Nous avons pensé que la ville, pouvoir concédant ou plus exactement pouvoir rétrocédant, devait se préoccuper du sort du personnel et s’efforcer de faire aboutir ses revendications d’ailleurs modérées et, au surplus, unanimement reconnues légitimes. Aussi bien comment pourrait-on raisonnablement soutenir que la ville, qui a le devoir d’assurer la vie d’un service public reconnu indispensable et l’assure en particulier en déterminant le tarif des billets, puisse renoncer à la contre-partie de ce devoir : un droit de regard et d’intervention dans l’exploitation des tramways.

Il fallut tout à la fois la menace d’une grève et l’attitude énergique de la municipalité pour amener la Compagnie à consentir tout d’abord l’octroi au personnel d’un relèvement global de ses salaires de 30.000 fr. pour les sept premiers mois de 1925 et, ensuite l’imputation de cette dépense supplémentaire sur la réserve provenant du relèvement des tarifs de circulation.

En échange de cette concession difficilement arrachée, la Compagnie nous demandait, et nous lui accordions, de nous engager à rechercher l’équilibre financier de l’entreprise, en tenant compte, pour l’année 1926, des charges nouvelles provenant de l’augmentation générale des salaires.

Il était d’ailleurs convenu que l’allocation moyenne de 1 fr. 50 par jour accordée au personnel n’avait qu’un caractère provisoire et devait être soumise avant la fin de l’année 1925 à un réajustement. Le personnel d’ailleurs déposait aussitôt un nouveau cahier de revendications comportant :
1°. Une nouvelle augmentation des salaires ;
2°. La demande d’une nouvelle échelle de salaires, différente de celle actuellement en vigueur, non seulement quant aux salaires de base mais encore quant au nombre des échelons, partant à la rapidité de l’avancement.

.../…

Mais il convenait d’abord, l’accord étant fait sur le principe du relèvement nécessaire des salaires, d’en fixer le juste t’aux.

Après discussion avec les représentants qualifiés du personnel, l’accord s’est fait entre ceux-ci, l’ingénieur de la Compagnie et la Municipalité sur la base d’une augmentation uniforme et générale de 1fr. 50 par jour et par agent. Quant à l’échelle des salaires la délégation du personnel accepta, pour 1926, que fut maintenue l’échelle actuelle qui donne aux débutants et aux vieux agents sensiblement les salaires prévus par leur projet d’échelle, mais ralentit l’avancement des agents d’ancienneté moyenne.

Cet accord entraîne pour le prochain exercice un supplément de 39.000 fr. environ.

.../…

C’est dans ces conditions générales que nous sommes tombés d’accord avec la Compagnie sur les bases suivantes :
1° Maintien des tarifs actuels ;
2° Augmentation de 1 fr. 50 par jour et par agent accordée pour 1926 au personnel, l’échelle des salaires actuelle devant être insérée au 9e avenant ou y annexée ;
3° Mise en réserve du produit non utilisé précédemment du relèvement des tarifs autorisé par l’avenant du 14 mais 1924.

Cette provision sera utilisée selon les prescriptions de l’article 4 du 7e avenant à l’acquisition ou construction de matériel ou d’installation de nature à permettre à la Compagnie de s’alimenter à meilleur compte en énergie électrique, le complément étant affecté, le cas échéant, au renouvellement du matériel et des voies.

.../…

 

 

le 02/06/2020 à 12:08

Source : L'Avenir de la Vienne

transport, tramways, municipalité, salaire

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