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Nouvelle grève, hier, pour les infirmières de Poitiers, à l’appel de leur coordination locale.

Quelques dizaines d’entre elles se sont rassemblées en milieu d’après-midi devant l’hôtel de ville où Maurice Monange, premier adjoint au maire, a reçu leurs déléguées.

Objet de la rencontre : réaffirmer la déception de la profession après le protocole d’accord présenté à ses représentants la semaine dernière par le ministre de la Santé. « Des propositions insuffisantes » a rappelé Edwige Geniteau, secrétaire de la coordination dont d’autres membres étaient hier à Paris au rassemblement national organisé en fin de matinée devant le ministère.

Les infirmières du CHR de Poitiers reprochent notamment au ministre de ne pas se donner les moyens d’attirer les jeunes vers le secteur public où « la pénurie de personnel risque de s’aggraver », faute de salaires motivants et de conditions de travail satisfaisantes : « Les jeunes font le calcul. Elles se disent que dans les autres branches, une qualification à Bac plus 3, ça vaut 10.000 francs. Les anciennes en ont assez de vivre uniquement pour le travail ».

Même désillusion chez les représentants du secteur libéral, « complètement intégrées dans le mouvement » mais déçues par un protocole dont aucune des propositions ne prend en compte leurs revendications : « Nous demandons une revalorisation de notre coefficient de base qui est de 14,30 F depuis 1988 alors que nos frais ont beaucoup augmenté. Nous voulons être intégrées dans l’alternative à l’hospitalisation.

A l’issue de leur entrevue à la mairie, les responsables de la coordination ont repris contact avec leurs représentants nationaux qui, apprenait-on hier soir, devaient se rendre à une nouvelle table ronde au ministère.