1470214/11/1991POITIERS
Quand une entreprise vient succéder à une autre et doit reprendre le personnel, il est bien rare qu’il n’y ait pas quelque grain de sable. C'est le cas dans la passation de commandement entre les sociétés Nicollin et Genêt qui traitent toutes deux les ordures ménagères. Au 1er octobre, la seconde a pris le relais de la première en vertu d’un nouveau choix du district de Poitiers, pour des raisons financières évidentes.
Mais six salariés sont apparemment restés sur le carreau dont un délégué syndical CGT. Lorsqu’ils se sont présentés le 1er octobre pour prendre leur travail (il avait toujours été question de reprendre la totalité du personnel), les six en question se sont vu refuser l’entrée de chez Genêt. « Nous nous sommes alors présentés chez Nicollin où on nous a dit que nous ne faisions plus partie de la maison ! »
Dans les faits, la société Genêt serait passée de la semaine de six jours à celle de cinq, ce qui permettrait d’économiser deux véhicules, donc deux équipes de trois personnes chacune. Un référé a eu lieu le 24 octobre au tribunal mais le jugement n’a pu déterminer qui était l’employeur et l’affaire a été alors repoussée au 12 novembre, c’est-à-dire mardi, en présence des représentants des deux entreprises. Le prononcé du jugement a cette fois été reporté au 4 février et les salariés touchés par cette mesure se demandent aujourd’hui comment ils vont pouvoir vivre.
L’ex-délégué CGT expliquait quant à lui mardi soir : « La municipalité de Poitiers essaie d’être conciliante et d’arranger les choses nous avons d’ailleurs rendez-vous mercredi à la mairie mais nous ne sommes ni licenciés, ni au travail ! On ne peut prétendre à rien puisqu’on ne rentre dans aucun critère ! ».
le 29/10/2024 à 21:54
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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