1473113/01/1992POITIERS
Sur fond de maîtrise des dépenses de santé, alors que la protection sociale régresse, en période de « pénurie budgétaire aggravée » selon les termes du ministre lui-même, M. Bianco organise ce 13 janvier, une journée nationale sur 113 sites en France et outre-Mer pour un certain nombre de ses fonctionnaires parisiens et provinciaux.
Quelque 6.000 agents et personnalités vont ainsi débattre pendant trois heures, par le moyen de la vidéo-transmission par satellite des « enjeux déterminants pour l’avenir du ministère », du palais des Congrès, dans tous les départements, en passant par l’hôtel Mercure du Futuroscope.
« Indécent, déclare avec ses instances nationales la section syndicale FO des personnels des Affaires sanitaires et sociales de la Vienne. Quelle utilité d’abord d'une telle manifestation ? Peut-on raisonnablement dialoguer de la sorte avec un ministre et définir en trois heures les orientations de la politique sociale et de santé de la Nation ? Soyons sérieux ! ».
Mais, lorsque le SNPASS FO se dit scandalisé, c’est surtout du coût de l’opération qu’il convient de parler.
L’estimation moyenne est chiffrée à 10 millions de francs et pourrait atteindre les 20 millions, soit 2 milliards de centimes.
Chaque jour confrontés à la dégradation sociale, « praticiens de la pauvreté et de la précarité, gestionnaires du RMI, désabusés par la situation qui est également la leur (moyens, statuts, rémunérations), avec le SNPASS FO appelant au boycott, les personnels ne sauraient cautionner ce nouveau « cirque médiatique sans se donner mauvaise conscience vis-à-vis des usagers et de l’opinion publique en général ».
le 04/11/2024 à 15:40
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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