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1473214/01/1992POITIERS

LES MILITANTS DE LA CGT AUX PORTES DES ASSEDICS

S’il est des travailleurs qui ne chôment pas, ce sont bien les « conseillers du salarié » mis en place l’an dernier pour venir en aide aux licenciés des petites entreprises dépourvues de délégués du personnel. Ils sont soumis à telle épreuve que plusieurs ont déjà rendu leur tablier !

Cette situation illustre la difficulté de l’emploi. L'Union départementale de la CGT de la Vienne y est revenue lundi matin en attirant l’attention sur une campagne qu’elle mène jusqu’au 17 janvier. Elle passe par une démarche dans chaque entreprise pour faire le point des créations d’emplois possibles dans la perspective des 35 heures hebdomadaires et en préservant les meilleures conditions de travail.

Il est aussi prévu que les militants se déplacent aux portes des ASSEDIC et de l’ANPE pour proposer leur aide aux sans-emploi et exiger un meilleur accueil dans les agences, au besoin en embauchant du personnel ou en créant de nouvelles antennes.

C'est ainsi qu’une rencontre est prévue ce matin même, à 8 h, à l’ASSEDIC de Poitiers. « Nous ne pouvons tolérer que la misère s’aggrave », lance le secrétaire de l’UD, Francis Martin, en appelant de ses vœux « un autre choix politique ». « Mieux vaut payer des salariés que des chômeurs ! ». A ce propos, la CGT réfute l’accusation selon laquelle elle ne s’occuperait pas assez des demandeurs d’emploi. Cette initiative prouve le contraire et le secrétariat rappelle qu’il a été à l’origine de la création d’un comité de chômeurs.

Pour le repos du dimanche

Dans la Vienne le syndicat suit, par ailleurs, avec inquiétude l’évolution de certaines entreprises en difficulté, en particulier Sextant-Avionique, à Châtellerault. Francis Martin estime que les menaces qui pèsent sur cette héritière de la « Manu », à la pointe de la technologie française, sont « un coup très dur porté au Châtelleraudais » qui accuse 17 % de chômage. Il se montre non moins préoccupé par les coups de canif portés au sacro-saint repos du dimanche. « Nous avons comme position, souligne-t-on, de défendre la volonté massive des travailleurs qui refusent le travail du dimanche ». Cette attitude ne signifie pas un repli figé sur le code du travail puisqu’en 1990, par exemple, le syndicat a signé une convention pour l'ouverture des magasins deux dimanches avant Noël. De même, il estime que la question de l’ouverture de certaines activités liées à la culture - comme les bibliothèques municipales - « mérite réflexion ». Cela pour éviter de « se balader idiot ».

Michel Lévêque

L’UD CGT de la Vienne s’apprête à participer au Congrès national qui se tiendra du 26 au 31 janvier au siège de Montreuil et marquera le départ du secrétaire général Henri Krasucki.

 

 

 

 

 

le 04/11/2024 à 15:43

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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