1473516/01/1992CHAUVIGNY
Le comité d’entreprise des Ets Deshoulières de Chauvigny, premier groupe porcelainier français, a donné son accord jeudi 9 janvier : le personnel, par catégories, va être mis en chômage partiel à partir du vendredi 24.
L’atelier de la fabrication du « blanc » chômera un jour par semaine jusqu’à ce que la reprise se manifeste alors que l’atelier « tasses fines », soit cinquante personnes, va chômer du 27 janvier au 10 février.
« Nous aurions dû adopter cette mesure dès 1991 comme l’on fait nos concurrents de Limoges et Vierzon estime le P-DG, M Yves Deshoulières. « Nous avons retardé au maximum l’échéance dans l’espoir d’un redémarrage de l’économie. Impossible d’aller plus loin... ». Pas de doute, c’est une décision qui a été difficile à prendre à « la poterie » de Chauvigny : jamais jusqu’alors, en un siècle et demi, Deshoulières n’avait dû se résoudre au chômage partiel, encore moins à licencier...
« Depuis la guerre du Golfe, le ralentissement de l’activité hôtelière a été sensible mais1992 ne peut être meilleur que 1991 dans ce domaine, compte tenu de la qualité de nos produits et du redémarrage du tourisme haut de gamme probable. Par contre, dans le secteur des tasses fines, nous subissons de plein fouet la concurrence des Pays de l’Est. Leur marché intérieur s’est effondré et ils inondent nos pays à n’importe quel prix. Ils se ruinent pour faire de la trésorerie et les contingents de jadis ont été oubliés... ».
Les Ets Deshoulières avaient déjà fermé pendant les fêtes de Noël et le P-DG ne réfute pas la possibilité d’envisager des mises en pré-retraite FNE, si dans les trois mois, la situation n’est pas meilleure. Rappelons que l’embauche est bloquée depuis plus d’un an et que tous les postes d’intérimaires ont été supprimé en 1991. Les effectifs de Deshoulières-Apilco à Chauvigny sont, actuellement, de 492 salariés. Ils ne devraient pas être réduits puisqu’aucun licenciement n’est envisagé.
Les deux autres usines du groupe « Porcelaines de Solgne » à Lamotte-Beuvron et l’unité du Dorat, qui travaillent pour un secteur tout à fait différent. la liste de mariage, maintiennent, elles, leur activité sans problème.
J-L Reymond
le 04/11/2024 à 16:03
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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