1474523/01/1992CHATELLERAULT
Nous nous sommes très largement fait l’écho, ces derniers jours, des réunions qui ont eu lieu, tant à Matignon qu’à Châtellerault, dans le cadre du devenir de SEXTANT Avionique. Ainsi, nous avons évoqué ce qui est apparu comme des avancées, notamment la construction du centre de logistique international, l’assurance de disposer d’un repreneur sûr pour la partie mécanique, « la continuité de l’activité gyrolaser avec même un possible renforcement dû au rapprochement de SEXTANT et de la SAGAM qui travaille dans le même secteur… Tous points qui permettaient à Mme le Premier ministre-maire d’annoncer très officiellement l’objectif “zéro licenciement sec”, soixante-treize personnes étant cependant concernées par un plan FNE, des préretraites, des congés formation ou de conversion.
Côté syndicat, si on s’est réjoui de telles rencontres, il n’en reste pas moins une certaine méfiance qui tient au fait que les promesses ont été tenues oralement même si elles sont apparues écrites par ailleurs et ne s’appuient pas, pour le moment, sur des documents dûment paraphés. Inquiétude légitime quelques jours seulement après l’annonce de plus de 200 licenciements, et qui permettra, on peut l’espérer, que les annonces faites dernièrement connaissent le plus rapidement possible un début de réalisation.
CA
A propos de la commission municipale extraordinaire du 18 janvier les syndicats CGT, CFDT, CGC, FO estiment que la tenue d’une telle réunion est exceptionnelle dans son principe. Mettre autour d’une table, pour discuter, le P-DG, les syndicats et les élus locaux est évidemment une voie originale dans un conflit social.
Les syndicats portant un jugement positif sur l’attitude constructive de l’ensemble des élus municipaux qui ont montré leur intérêt à mieux connaitre les réalités économiques de SEXTANT Avionique et les incidences du plan d’adaptation annoncé.
Quant au contenu même de la réunion, les syndicats sont loin d’avoir trouvé des réponses positives à toutes leurs préoccupations
1. Le chiffre de 273 sureffectifs est toujours d’actualité. « Zéro licenciement sec » est une formule choc qui apparaît bien loin de la réalité du terrain. Ne sont prévues aujourd’hui que des incitations au départ volontaire et congés de conversion ou conventions de conversion, ce qui signifie le licenciement suivi d’une formation dans un cas, et la formation suivie d’un licenciement dans l’autre cas.
2. Concernant les activités : possibilité de garder à l’intérieur de SEXTANT la maîtrise d’œuvre des systèmes inertiels à Châtellerault semble en bonne voie, alors que se profile un rapprochement probable avec la SAGAM. Mais rien n’est acquis officiellement.
Le transfert des activités montage « Horizon » sur Vendôme (67 salariés) est toujours programmé alors que les organisations syndicales ont démontré le risque commercial très important de cette opération. Cet aspect a, semble-t-il, échappé aux participants, E. Cresson en laissant la responsabilité à la direction.
Les activités mécaniques seraient cédées à un repreneur privé. La seule certitude aujourd’hui reste la baisse d’effectifs (70 repris sur 90). Les organisations syndicales souhaitent son maintien au sein de SEXTANT.
3. Le débat sur la construction du CLI (annoncé comme une compensation des aspects négatifs du plan) a révélé un grand nombre d’incertitudes quant à la pérennité des activités diverses qui devraient y être transférées. Des risques importants ont, là aussi, été évoqués.
Enfin, même si des points positifs se dégagent de cette rencontre, rien n’est réglé sur le fond. Les organisations syndicales enregistrent avec intérêt les déclarations d’intention d’Edith Cresson, mais attendent les décisions fermes de la direction. Celles-ci pourraient intervenir au cours du prochain comité central d’entreprise du 13 février.
le 04/11/2024 à 17:29
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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