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Pas loin de cent cinquante membres des professions dépendant de la filière socio-éducative et santé, et attachées au service des centres communaux d’action sociale ou des départements, ont manifesté, hier jeudi, à Châtellerault, à l’appel du syndicat CFDT.

Les salaires sont maigres. Exemple : une infirmière-puéricultrice à bac + 4 est moins payée que des assistant(e)s sociaux a bac + 3. Autre exemple : une assistante de l’aide à l’enfance ayant à prodiguer soins et surveillance pendant 24 heures, perçoit l’équivalent de 2 h 30 du SMIC pour une journée. Pis encore, la loi du 26 janvier 1984 sur la fonction publique territoriale a défini le statut d’un certain nombre de catégories, sauf de celle-ci, toujours dans l’expectative. Si bien que l’on maintient dans l’incertitude les assistantes sociales, puéricultrices, infirmières, assistantes maternelles, agents de service des écoles, aide-ménagères à domicile, secrétaire médico-sociales, etc., ainsi privées de perspectives de carrière.

Voici venu le temps de la colère comme l’ont fait savoir les banderoles promenées derrière les landaus dans les rues de Châtellerault promue, par la grâce d'Edith Cresson, au même titre que sept autres grandes villes, capitale des régions Poitou-Charentes, Centre et Aquitaine.

Une délégation a été reçue par M. Roth, sous-préfet, représentant de l’État : une autre par M. Gilbert Guérineau, chef de cabinet de Mme Cresson qui a promis d’envoyer un fax à Matignon...