1476827/02/1992CHATELLERAULT
Un peu comme un devoir à la maison, Mme Edith Cresson, en rentrant à Châtellerault, pendant le week-end, découvrira sur son bureau un questionnaire rédigé par les responsables syndicaux de Sextant Avionique désireux de la prendre au mot, suite à l’entrevue de l’autre jour où elle avait déclaré : « Je répondrai de façon précise à toutes les questions posées par écrit ».
Les questions sont groupées sous sept rubriques. Elles ont trait : 1°) à l’éventuel regroupement sur Valence « d’activités inertielles », ce qui affaiblirait d’autant « la position de Châtellerault dans Sextant en le privant de son métier » ; 2°) au sort de l’activité mécanique à propos de laquelle les salariés de La Brelandière se soucient de savoir quelle suite sera donnée à leurs propres propositions (pool de mécanique de précision, diverses formes de partenariat) ; 3°) aux instruments avioniques dont on se demande où seront implantés les locaux, quel est le montage financier des infrastructures, etc. ; 4°) aux « Horizons » à propos desquels on s’interroge sur la possible perte de savoir-faire ou de motivations liée au déménagement ; 5°) au CLI (Centre de logistique internationale) dont on voudrait dissiper le flou relatif au montage financier, au démarrage des travaux ; 6°) au volet social et à tout ce qui s’y rattache : FEN à 55 ans, sort réservé aux personnes de 50 ans et plus ; divergences au sujet des licenciements ; 7°) au devenir de Sextant dans le secteur public.
La CGT ne veut pas s’en laisser compter
Dans un communiqué, la CGT Sextant qui soutient l’unité d’action face aux menaces immédiates de chômage partiel ne pense pas que « les pouvoirs publics et la direction puissent continuer à passer outre au point de vue des salariés ». Auparavant, elle se livre à une longue analyse destinée à éclaire l’opinion : « il ne faut pas se faire d’illusion, il y aura des licenciements ». Elle estime que contrairement à ce que l’on a pu insinuer, Châtellerault, présentée « comme une ville protégée par le Premier ministre »... est en réalité celle où il y aura le plus de suppressions de postes : 340 dans le cas le plus défavorable (un poste sur deux). Et de s’interroger sur les brassages dus aux transferts ou encore à la venue d’activités de compensations. N’y aura-t-il pas « de sérieux risques industriels » à procéder ainsi !
le 04/11/2024 à 19:57
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org