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Confirmation des meilleures hypothèses et au-delà, à la réunion tripartite Sextant Avionique

Samedi dernier, tandis que Mme Cresson, Premier ministre, recevait Martine Aubry, ministre du Travail et les socio-professionnels au Chillou-d’Ozon, les délégués syndicaux de Sextant Avionique planchaient sur leur avenir avec les représentants de Matignon et du ministère de l’Emploi. Il en ressortait, au bout de deux heures, plusieurs annonces qui permettaient d’affirmer une fois de plus que le nombre d’emplois Sextant sur Châtellerault, non seulement ne diminuerait pas, mais encore s’accroîtrait un peu et qu’il n’y aurait aucun licenciement.

Volonté de disposer de nouvelles garanties, les syndicats avaient demandé une réunion tripartite avec la direction et les haut-fonctionnaires, ce qui a eu lieu, ce vendredi après-midi, à la sous-préfecture, en présence donc, outre les représentants des salariés, de M. Roth, sous-préfet ; MM. Lorenzi et Le Maroy, de Matignon ; M. Clamadieu, du ministère de l’Emploi ; Montfort, directeur général de l'entreprise.

Une rencontre « qui s’est parfaitement déroulée : selon les divers interlocuteurs, même si M. Montfort a tenu à affirmer qu’elle était « anormale dans la mesure où l’on ne pouvait convoquer des représentants de l’État et des directions d’entreprises chaque fois qu’il y avait problème social et cela hors des négociations légales... ». Ce point mis à part, toutes les annonces ont été une à une confirmées : la garantie de maintien et même de développement du pôle inertiel grâce aux commandes d’études injectées par la Direction générale de l’armement : la création du centre de logistique internationale (100 millions de francs d'investissements) qui entrera en action à la mi 1993 ; la recherche active (on parle de cinq repreneurs potentiels sur les rangs), d’un partenaire pour la continuation et la croissance d’un pôle mécanique dont la cahier de charges sera établi en concertation avec les représentants des salariés...

Pour ce qui concerne les « Horizons », si ceux-ci seront bien transférés à Vendôme, il a été souligné qu’il y aurait, pour les personnes qui ne pourraient ou ne voudraient se déplacer, des possibilités de reclassement dans le CLI.

Enfin, il a été souligné que le plan d’action allait s’étaler sur de nombreux mois et prendre en compte les nécessaires formations aux fins de reclassement, cela tandis, c’est aussi indiqué, qu’un peu plus de quarante personnes bénéficieront d’une retraite anticipée par FNE.

Préservation des emplois, pour MM. Lorenzi et Montfort, ainsi que M. Roth, il faudrait plutôt parler aujourd’hui de développement d’un site appelé à avoir un large rayonnement par sa mission même : la maintenance des avions dont on sait qu’il s’agit d’équipements de longue vie (20 à 25 ans), ce qui constitue en soi une garantie face aux aléas du temps. « Les trois partenaires ont donné leur accord, clairement, et tous les moyens, devait conclure M. Roth, sont aujourd’hui réunis pour réussir ».

Claude Aumon