1482129/04/1992CHAUVIGNY
Pour le syndicat CFDT (et pour les autres), l’heure n'’st pas à l’euphorie à l’heure du « plan social » chez Deshoulières. La lucidité et la quête de solutions restent cependant de mise.
Au-delà de toute polémique, la CFDT proposait lundi soir, à la salle Jean-Arnault, une réunion d’information à l’attention du personnel de la porcelaine. Ceci juste après une réunion du comité d’entreprise, au cours de laquelle était remis le rapport de l’expert-comptable. C'est Annie Fradet, secrétaire de l’Union départementale CFDT, qui ouvrait le débat, en définissant ses contours : « La situation n’est de toute façon pas brillante, aussi bien pour l’entreprise que pour le personnel. C’est pourquoi quelques éléments d’information sur le contenu du plan social sont certainement utiles ».
Un plan qui comprend le recours au Fonds national pour l’Emploi (FNE), afin de permettre le départ anticipé des personnes qui en remplissent les conditions. Si le plan se confirmait, il y aurait 62 départs dans le cadre de ce FNE et 10 en préretraite. Le FNE est, selon la règle, ouvert aux salariés âgés de 56 ans et 2 mois révolus. « II peut toutefois, par dérogation, être étendu à partir de l’âge de 55 ans », précisait Mme Damesseau, qui siège justement au sein de la commission départementale FNE qui aura à examiner le dossier ; en ajoutant que cette possibilité n’est réalisable que « si les difficultés de l’entreprise le justifient ».
Des difficultés, il en était précisément question, les représentants CFDT s’appuyant sur le rapport de l’expert-comptable qui met en évidence « la situation de danger », d’Apilco. Ce rapport note à ce sujet que la capacité d’endettement a atteint sa limite, et préconise un apport en capital de 5 millions de francs.
Dans l'immédiat, le plus urgent pour les salariés est de bien comprendre la situation, afin de l’adapter le mieux possible à son cas personnel. Il y a ceux qui ont atteint l’âge théorique de la retraite, mais pas les 150 trimestres de cotisation nécessaires ; d’autres qui hésitent légitimement entre les différentes possibilités qui s’offrent à eux. La préretraite ? Le FNE ? Autant de questions auxquelles les dirigeants départementaux et les représentants CFDT de l’entreprise ont tenté d’apporter les premiers éléments de réponse lundi soir. Dans une ambiance certes un peu morose, mais plutôt sereine. Il est vrai que le calme est sans doute la meilleure attitude en pareille circonstance.
le 17/11/2024 à 15:24
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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