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La CGT a fêté le 1^er mai, vendredi à Chauvigny, par un bilan de la situation économique et sociale du secteur, le matin (pas brillant avec les pertes d’emploi chez Deshoulières, Rocamat, Tabois et Timmy). Puis, l’après-midi, les militants de la Vienne se sont retrouvés halle de Peuron pour une évocation historique du syndicalisme dans le département alors que le centenaire de la CGT approche (...).

C’est à Chauvigny, en effet, que naquit la première Bourse du travail de la Vienne en 1907. Le 17 décembre de cette même année, le sous-préfet de Montmorillon écrivait, en effet, au maire de Chauvigny : « Je suis avisé de l’existence d’une Bourse du travail à Chauvigny qui comprendrait trois syndicats professionnels, du bâtiment, des cordonniers et des carriers. Je vous serai très obligé de me faire savoir si cette Bourse a rempli les formalités prescrites par l’article 5 de la loi du 21 mars 1884. Dans l’affirmative, vous voudrez bien m’adresser d’urgence, avec la feuille signalétique d’usage, un exemplaire des statuts et du règlement intérieur de cette Bourse ».

Plus loin, le sous-préfet s’inquiète de la conformité des trois syndicats aux prescriptions de l’article 4 de la même loi, ce qui démontre que l’administration de l’époque n’avait rien à envier à la nôtre ! Quant aux difficultés socio-économiques que connaît Chauvigny aujourd’hui, rendront-elles au combat syndical toute son actualité ? A croire la CGT, il y aurait comme un frémissement...