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L’information est tombée hier comme un véritable coup de semonce. L’usine Howard Rotavator, un des fleurons de l’économie loudunaise qui, il y a une bonne dizaine d'années, a compté plus de 550 salariés, va vivre une nouvelle « restructuration ».

C’est ainsi que la chose a été présentée aux délégués syndicaux CFDT et CGT, qui ont reçu hier à 11 heures une convocation de la direction pour un comité d’entreprise le lundi 18 mai à 10 heures. A l’ordre du jour : information du CE sur le projet de restructuration du groupe Thrige Agro, le secteur agricole du groupe danois Thrige Titan, propriétaire de l’usine de Loudun.

Après des mois d’hésitation, le choix aurait été fait entre l’Allemagne et la France (c’est-à-dire Loudun) comme unité de production européenne. Loudun conserverait en principe l’atelier de fabrication des lames pour Rotavator et la commercialisation avec dépôts ventes ce qui laisserait un effectif d’environ 50 personnes contre 154 actuellement.

Les syndicats font remarquer qu’à Loudun il y a un savoir-faire, un parc de machines modernes, que des investissements ont été réalisés sur des machines à commandes numériques et sur la chaîne peinture. Pourquoi alors le groupe Thrige Titan ne revendrait-il pas son secteur agricole ? Pourquoi ce choix de l’Allemagne, certes proche de la maison mère au Danemark ? Jusqu’alors l’usine d'Allemagne ne semblait pas capable d’absorber la production, puisqu'elle n'était pas équipée pour la production de Rotavator et soustraitait beaucoup. Les comptes sont vite faits, on s’acheminerait vers une centaine de licenciements, mais l’on peut aussi s’inquiéter par rapport aux cinquante emplois restants. Pourquoi garder cet atelier lames qui n’occuperait plus qu’un dixième des locaux ? Et les syndicats de s’inquiéter aussi des emplois en sous-traitance locale. C’est pourquoi ils ont demandé une entrevue à M. Monory et demanderont aux salariés un débrayage lundi à l’heure de la réunion du comité d’entreprise.