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1483615/05/1992MONTMORILLON

RANGER : L’ATTENTE CONTINUE

Rassemblé hier matin devant les grilles de l’entreprise, le personnel de Ranger attendait des nouvelles de l’éventuel rachat dont la rumeur circule depuis plusieurs jours

Jean-Luc Archimbault, secrétaire de l’Union locale CGT et Michel Multeau, délégué syndical de l’entreprise, avaient convié dès 7 h 45 les salariés de l’usine, avant l’embauche. Une réunion préalable à l’entrevue avec le sous-préfet de l’arrondissement, qui avait avoir lieu à 8 h 30. La CGT n’avait en fait que peu d’informations à fournir au personnel sur ce rachat, dont chacun attend surtout les conséquences sociales. D’entrée, se posait la question de savoir si une délégation des salariés accompagnerait ou non les représentants syndicaux à la sous-préfecture. Il était décidé finalement que chacun resterait sur place, dans l’attente du compte-rendu de l’entrevue.

Au-delà du seul cas de Ranger, Jean-Luc Archimbault soulignait dans son propos le malaise ambiant qui sévit au sein du monde économique en Sud-Vienne : « Partout, les emplois sont menacés. La situation est devenue à ce jour insupportable ».

Les représentants de la CGT se rendaient donc à la sous-préfecture où ils étaient reçus par Jean-Paul Le Divenah. Un entretien courtois… Mais dont personne n’est apparemment ressorti plus avancé : le sous-préfet déclarait simplement qu’il « s’informait » de la situation de l’entreprise, auprès du ministère de l’Industrie, sans être en mesure de livrer de plus amples précisions. On en restait là, hier après-midi, chez Ranger où la direction de l’entreprise a cependant promis d’informer le personnel dès qu’une situation nouvelle serait officiellement connue.

Au cours de la réunion à la sous-préfecture, le dialogue entre le sous-préfet et les représentants de la CGT aura également porté sur l’entreprise Dody-Plast, sur laquelle on sait pèsent des menaces de licenciements. Il y aurait au total treize disparitions d’emplois, selon la CGT, un départ à la retraite, huit licenciements, un départ en pré-retraite, un départ au service militaire et deux contrats à durée déterminée non renouvelés. Une situation de malaise décidément surprenante, au regard de la santé apparente qu’affichait l’entreprise voici encore un mois. La CGT a décidé d’user de son droit d’alerte et de demander la désignation d’un expert.

Photo : Le rassemblement

 

 

le 18/11/2024 à 16:03

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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