1485403/06/1992POITIERS
Pour le syndicat CGT du centre hospitalier, la situation n’est pas bonne, « témoin les appels téléphoniques reçus au local syndical révélateurs d’un climat difficile ; nombreux sont les employés toutes catégories confondues à vouloir partir ». C’est le constat qu’ont dressé hier les participants au VIe congrès CGT du CHU, insistant sur la baisse de la qualité des soins et les mauvaises conditions de travail en raison du manque d’effectif.
Citant le rappel des personnels en congé, la mise en place des journées de dix heures (au lieu de 7 h 30 précédemment), les sous-effectifs qui amènent les agents à faire moins de nursing, particulièrement à l’hôpital Pasteur, « où la toilette n’est plus faite que tous les deux jours », le syndicat dénonce la « réunionite » qui n’a pas débouché sur la prise en compte des revendications du personnel et le recul social.
Ce qui ne va pas encore ? « La restructuration de la blanchisserie proche de la dégradation », avec une nouvelle machine plus bruyante et qui ne permet plus de travailler assis, les atteintes aux droits syndicaux, le redéploiement des personnels sans tenir compte de leur qualification. Plus grave, l’entrée en masse du privé dans l’hôpital pour la maintenance et l’entretien des locaux, le paiement par les malades du coiffeur (qui avant était gratuit), de certains médicaments, produits d’examens, plâtres, le passage du forfait à 51 F par jour. A ce propos, la CGT déclare que les assistantes sociales sont de plus en plus sollicitées par des gens qui ne peuvent plus payer.
Devant la faible syndicalisation, la CGT a décidé hier d’accentuer son travail au plus près des salariés pour en faire des syndicalistes et non des consommateurs ». Un premier pas a été franchi dans ce sens puisque la moitié de la commission exécutive élue hier est composée de nouveaux syndiqués.
le 25/11/2024 à 15:42
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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