1488822/07/1992LOUDUN
Nous évoquions dans notre édition du 15 juillet, la crise qui touche la production du champignon et surtout sa mévente, ce qui amène beaucoup de réflexions et d’interrogations tant chez les producteurs que chez les transformateurs. Ainsi hier, les élus de la CFDT à la Coproval, usine de conserverie à Louun, manifestaient-ils leur inquiétude suite à un comité d’entreprise extraordinaire où M. Beaufils, président, avait tenu à les informer de la situation. Cette unité de transformation qui est née d’une crise il y a trente-neuf ans, et qui utilise la production de huit champignonnistes, évolue dans le groupe Champi-Jandou. La petite sœur voisine dans la zone industrielle de Loudun, Champi-Union sert de magasin à la Coproval.
D’après une étude du groupe Champi-Jandou, les champignonnistes gagneraient 15 centimes au kilo en répartissant leur production dans les différents sites du groupe et en fermant les unités de Loudun, ce qui représenterait 130 licenciements et 40 reclassements.
La CFDT refuse bien-sûr d’envisager une telle solution.
De son côté, la direction, par la voix de M. Beaufils, souligne qu’il ne s’agit là que d’une étude, qu’aucune décision n’est prise de la part des producteurs, puisque l’unité de Loudun où d’importants investissement ont été réalisés, ne cesse de gagner en productivité et qu’en retroussant les manches on pourrait assurément gagner sur place les 15 centimes qui seraient appréciés des producteurs. De plus, le maintien de la Coproval constituerait pour les producteurs une garantie d’indépendance non négligeable.
Une affaire à suivre donc.
le 25/11/2024 à 17:56
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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