1489701/08/1992POITIERS
Dans la chaleur moite des grandes migrations estivales, l’Union départementale CGT sonne le tocsin. Des militants et sympathisants se sont rassemblés, vendredi après-midi, devant la préfecture où une délégation, conduite par Francis Martin, secrétaire général de l’UD CGT était reçue. Le syndicat s’indigne des « mauvais coups » portés à l’économie d’un département qui accuse déjà 30.000 sans emploi. Tout en fustigeant le récent accord UNEDIC qu’elle assimile à « un recul social ignoble », la CGT dénonce les restructurations dans plusieurs secteurs d’activités : champignons, aéronautique, automobile, machinisme agricole, bois et ameublement, céramique, sans oublier les « remises en cause » du service public : gare, PTT, EDF.
« Est-ce logique, s’exclame Francis Martin, de « travailler 12-13 heures par jour chez Naud (Availles-Limouzine) sans être rémunéré en conséquence ? Est-ce logique de perdre 120 emplois sans réembaucher ? Est-ce logique de compter avec les suppressions régulières d’emplois chez Ranger ? Quel avenir pour PBL ? Quel avenir pour les champignonnières ? Les coopératives agricoles ? Les laiteries avec la politique agricole commune et les décisions de Bruxelles ? Quelle place pour le Loudunais avec les pertes d'emplois chez Rotavator ? ».
La délégation CGT souhaitait faire part à la préfecture de région de « son inquiétude face à ces difficultés » et attirer son attention sur « les conditions de travail, les atteintes à la dignité et aux libertés ».
La CGT qui réaffirme son hostilité franche et massive à l’Europe de Maastricht, milite plus que jamais pour le SMIC à 7.500 francs (il vient d’être relevé, au 1er juillet, de 2.3 % pour atteindre 5.756.14 francs brut mensuels). Elle se félicite, en revanche, de la création de onze nouvelles sections syndicales CGT dans la Vienne, depuis le début de l’année.
le 09/12/2024 à 12:59
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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