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Branle-bas de combat à la CGT pour cette rentrée que le secrétaire général, Francis Martin, qualifie « d’exceptionnelle » à plusieurs titres.

« Exceptionnelle » parce qu’avec 30.000 salariés privés d’emploi dans la Vienne, la centrale syndicale juge la situation « plus préoccupante » que jamais. D’autant que le ciel économique s’obscurcit sur de nombreuses entreprises : Sextant, Sochata, Dassault, Marelli, PBL, Isorex, Ranger, Rotavator… Pour la CGT c’en est assez. « Le bavardage sur un soi-disant « partage du travail » atteint ses limites. Ce que l’on est en train de partager, c’est le chômage et la misère ».

« Exceptionnelle », la rentrée l’est aussi en raison du référendum sur Maastricht. La CGT estime que les salariés ont « intérêt à dire « non » à sa ratification ». Une position déjà connue. « Dire non, se justifie le syndicat, ne signifie pas indifférence de notre part sur la perte de souveraineté, la mise en cause de notre indépendance, les graves reculs dans la possibilité d’expression démocratique. Maastricht, c’est avant tout le renforcement généralisé de l’austérité et de la rigueur ».

« Exceptionnelle », la rentrée l’est encore en raison des atteintes répétées aux « acquis sociaux ». La CGT s’inquiète : le gouvernement, dit-elle, propose de soulager les cotisations des entreprises par la création du Fonds de solidarité nationale. « Où prendra-t-il l’argent ? Qui va payer ? ». Pour Francis Martin, l’objectif est clair : « faire éclater la Sécurité sociale en deux régimes ».

« Exceptionnelle », la rentrée l’est enfin en raison de la prochaine échéance électorale constituée par le scrutin prud’homal du 9 décembre. La CGT présentera ses 82 candidats pour le département, le 9 septembre à Châtellerault. Dans l’attente, elle s’indigne de « la façon scandaleuse dont ces élections sont organisées tant au niveau des inscriptions sur les listes que sur le lieu d’implantation des bureaux de vote ».

Autant de raisons pour lesquelles la CGT, en pleine crise de désyndicalisation, entend se battre pour remobiliser les troupes à l’occasion de grands débats avec et sur les lieux de travail des salariés. Les thèmes : « peut-on laisser faire ? Comment se défendre. Nous sommes agressés ? Quel syndicalisme pour être plus fort ? Quelle politique syndicale pour faciliter l’unité d’action ?

La CGT s’adapte. Elle tient aussi des pin’s (20 F) à disposition de ses sympathisants. Et des autres.